— Publié le 24 juin 2025

Kirsty Coventry entre en action pour « continuer à inspirer et changer des vies »

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« C’est dans cet esprit de gratitude, de confiance et de joie que je remets les clés de la Maison olympique à Mme Kirsty Coventry, 10e présidente du Comité international olympique. » Par ces mots, et sous un tonnerre d’applaudissements, Thomas Bach a officiellement transmis le témoin à la nouvelle présidente du CIO lundi, lors de la Journée olympique. L’aboutissement d’une période de trois mois, lancée par l’élection de la Zimbabwéenne le 20 mars, pendant laquelle Bach a pris sa successeuse sous son aile avec un objectif : qu’elle puisse désormais voler d’elle-même pour mener le Mouvement olympique encore plus haut.

« Entre les meilleures mains »

Plus de 700 invités ont assisté à la cérémonie. Devant l’assemblée, l’Allemand a exprimé sa gratitude, sa confiance et sa joie. « Nous avons réformé, nous avons renouvelé, nous nous sommes unis autour des valeurs qui définissent notre Mouvement olympique, souligne-t-il. À tous ceux qui font vivre notre communauté olympique – les athlètes, les Comités Nationaux Olympiques et les Fédérations Internationales, nos partenaires TOP et les détenteurs de droits médias, ainsi que le personnel dévoué du CIO, sous la direction de notre directeur général : chacun d’entre vous a façonné, à sa manière, ce voyage olympique que nous avons partagé. Votre foi dans ce qui fait notre mission, votre soutien indéfectible, je les ai ressentis à chaque étape. Dans les moments difficiles, c’est votre dévouement qui nous a aidés à aller de l’avant. Sans chacun d’entre vous, le Mouvement olympique ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. »

Thomas Bach a reçu l’Ordre olympique en or des mains de Kirsty Coventry. La plus haute distinction accordée par le CIO, en récompense de services exceptionnels pour la cause olympique – Tony Estanguet et Emmanuel Macron l’avaient reçu l’an passé suite au succès des Jeux de Paris 2024. « Vous avez choisi de faire confiance à une personne dont l’histoire est profondément ancrée dans le Mouvement olympique, estime-t-il. En tant qu’olympienne, elle sait que ce que signifie vivre selon les valeurs olympiques. Elle sait diriger avec courage. Elle est animée par le désir de rendre au Mouvement olympique qui a façonné sa vie. Avec son élection, vous avez également envoyé un message fort au monde, à savoir que le CIO n’a de cesse d’évoluer. En tant que première femme et première Africaine à occuper ce poste et, de surcroît, en tant que plus jeune présidente du CIO depuis Pierre de Coubertin, elle incarne le caractère véritablement mondial, jeune et résolument tourné vers l’avenir de notre communauté olympique. Je le dis en toute confiance : dès demain, avec Kirsty Coventry, le Mouvement olympique sera entre les meilleures mains. »

La commission exécutive du CIO dès mercredi

L’ancienne nageuse a longuement remercié son prédécesseur, mais aussi sa famille et ses proches, au moment d’ouvrir officiellement son mandat. « Jamais je n’aurais imaginé en 1992, alors que je rêvais d’aller aux Jeux olympiques et de remporter une médaille d’or pour le Zimbabwe, que je me retrouverais ici, aujourd’hui, avec vous tous afin d’aider d’autres jeunes à travers le monde à réaliser leurs rêves. Nous sommes tous les gardiens de cette incroyable tribune. Une tribune qui inspire, qui change des vies, qui est porteuse d’espoir. Ce ne sont pas des choses à prendre à la légère, et je me réjouis de travailler avec chacune et chacun d’entre vous pour faire en sorte que nous continuions à inspirer, à changer des vies et, dans le monde divisé qui est le nôtre aujourd’hui, à être une lueur d’espoir. »

Le programme de la présidente ces prochains jours : des consultations avec les membres du CIO, dans le but de contribuer à élaborer la nouvelle feuille de route du Mouvement olympique, puis la réunion de la commission exécutive du CIO, mercredi et jeudi, à Lausanne. Comme un symbole, Bach et Coventry étaient une nouvelle fois côte à côte lundi, au cimetière de Lausanne, pour déposer une gerbe sur la tombe de Pierre de Coubertin. Une image à laquelle il ne faudra plus trop s’habituer : désormais, la patronne, c’est elle.