— Publié le 20 février 2023

Sebastian Coe s’inquiète du réchauffement climatique

Athlétisme

Le réchauffement climatique ne menace pas seulement le calendrier international du ski alpin. A en croire Sebastien Coe, il pourrait également semer le désordre dans les grandes compétitions de l’athlétisme. Le président de World Athletics a reconnu en fin de semaine passée, en marge des Mondiaux de cross-country à Bathurst (Australie), que les risques de canicule pourraient obliger l’instance à revoir l’organisation des épreuves les plus exigeantes. « Nous vivons dans un monde qui évolue très vite, où le changement climatique perturbe beaucoup nos activités, a expliqué le Britannique. Nous allons devoir réfléchir à quoi le calendrier doit ressembler, et peut-être découpler certaines des plus éprouvantes épreuves d’endurance des championnats du monde lors des mois d’été. Dans les années à venir, je ne vois pas comment on va résoudre les défis qui nous sont proposés. » Sebastian Coe n’est pas entré dans les détails, mais ses propos suggèrent que World Athletics pourrait déplacer dans le temps ou dans l’espace le marathon, la marche voire le 10.000 m, lorsqu’un rendez-vous planétaire (Mondiaux ou Jeux d’été) est prévu dans une ville présentant un risque de très forte chaleur. Le CIO a ouvert la voie aux Jeux de Tokyo 2020, en imposant aux Japonais de délocaliser le marathon et la marche à Sapporo, sur l’île d’Hokkaido, à 800 km au nord de la capitale, où le climat était censé être plus tempéré pendant le mois d’août. Si les Jeux de Paris 2024 « avaient eu lieu l’été précédent ou celui d’encore avant, on aurait été exactement dans la même situation », a insisté Sebastian Coe en référence aux vagues de chaleur dans la capitale française en 2021 et 2022.