— Publié le 3 octobre 2022

La Guinée perd la CAN, l’Algérie la veut

Football

La menace était dans l’air depuis plusieurs mois. La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé en fin de semaine passée par la voix de son président, Patrice Motsepe, sa décision de retirer à la Guinée l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2025. Selon le dirigeant sud-africain, qui a fait le voyage à Conakry pour en informer la junte au pouvoir, rien n’était prêt en Guinée pour accueillir le tournoi continental. « Les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts« , a-t-il expliqué aux médias. La Guinée avait initialement été choisie par la CAF pour recevoir l’édition 2023, après une triple attribution en 2014 : Cameroun en 2019, Côte d’Ivoire en 2021 et Guinée en 2023. Après le retrait au profit de l’Egypte de l’organisation de la CAN 2019, la CAF avait décalé le calendrier. La Guinée avait accepté d’organiser l’édition 2025. Mais le défi de recevoir un tournoi de cette taille s’est rapidement révélé insurmontable. La Guinée possède un stade récent à Conakry, mais aucun dans le reste du pays. La junte au pouvoir avait assuré la CAF qu’elle en mettrait plusieurs en chantier, mais les travaux de construction ont à peine commencé. Fin août, le chef de l’Etat, le colonel Doumbouya, a signé un décret déclarant l’organisation de la CAN 2025 « d’intérêt national et prioritaire« . Trop tard. Selon Patrice Motsepe, la décision aurait été prise dès le mois de juillet. Il reste maintenant à la CAF à trouver un nouveau pays-hôte. L’instance continentale, dont le comité exécutif a été réuni samedi dernier à Alger, assure avoir reçu des manifestations d’intérêt de la part d’une dizaine de pays. L’un d’eux s’est fait connaître : l’Algérie. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Zefizef Djahid, a annoncé au cours du dernier weekend, à l’occasion d’une conférence de presse, que son pays allait être candidat. Le Maroc, le Nigeria et le Sénégal seraient également sur les rangs.