
Le rendez-vous est désormais bien connu des acteurs de la filière : les Rencontres Internationales des Grands événements sportifs (RIGES) reviennent mercredi 18 juin au siège de Business France, dans le 14e arrondissement de Paris. Héritage des Jeux de Paris 2024, opportunités offertes par Dakar 2026 et Brisbane 2032, prospection du côté de l’Asie… Cette onzième édition, qui verra notamment l’intervention de la ministre des Sports Marie Barsacq, s’annonce aussi dense que stimulante. Présentation de l’événement, pour lequel l’inscription est ouverte en ligne, avec Viviane Silberstein, référente sectorielle Sports, Tourisme et Loisirs chez Business France.
Dans quel but les RIGES ont-elles été créées ?
L’idée était initialement de permettre aux entreprises de la filière sport d’être informées sur les grands événements sportifs internationaux en préparation, d’avoir une vision sur les projets et les appels d’offres qui allaient sortir, d’identifier les équipes organisatrices, etc. Ça ne fonctionne pas toujours de la même façon du pays à l’autre. Compte tenu de la complexité des marchés liés aux grandes compétitions internationales, leur donner toutes ces informations et leur permettre de rencontrer les décideurs de ces grands événements, c’est intéressant.
L’événement fête cette année sa onzième édition. Cette continuité est une preuve de pertinence et de confiance des acteurs du milieu ?
Ce rendez-vous a trouvé sa place, c’est vrai. Il est reconnu par la filière. C’est le rendez-vous sport à l’export, une fois par an. Les entreprises, les ministères, les fédérations, les groupements professionnels liés au sport, les comités d’organisation : tous ces gens peuvent échanger entre eux lors de ce moment. Le ministre marocain du budget est déjà intervenu, comme le ministre des Sports de la Côte d’Ivoire, quelqu’un de très accessible, qui avait souhaité rencontré un certain nombre d’entreprises françaises. Ça a ouvert des portes à nos entreprises sur ce marché. Généralement, on compte entre 150 et 200 participants.
Les RIGES sont un vrai facilitateur pour les entreprises ?
Tout à fait. L’objectif, c’est de l’information opérationnelle pour les entreprises, des premières mises en relation, du contact, du networking. Les RIGES sont un tremplin qui peut ensuite leur permettre de décrocher des marchés. On a pas mal d’entreprises fidèles, qui reviennent, parce que c’est un rendez-vous où on prend de l’info, on se rencontre, on réseaute, etc. C’est un moment où toute la filière se retrouve. L’année dernière, en plus des tables rondes, on a organisé une centaine de rendez-vous BtoB.
Le ministère des Sports fait partie de vos partenaires. Comment travaillez-vous avec eux ?
On a une convention avec le ministère, qui comporte notamment une enveloppe pour l’organisation des RIGES. L’inscription n’est pas payante pour les entreprises donc cette aide permet de financer l’événement et de faire venir des acteurs. On travaille étroitement avec le ministère des Sports dans la préparation, on discute du programme, des pays que l’on met en lumière. C’est une collaboration très solide et très constructive.

Quelles thématiques seront au programme le 18 juin ?
On aura une première table ronde autour de l’Australie et des États-Unis. François-Xavier Bonaillie, qui est directeur commercial de Brisbane 2032, sera en visio et nous donnera un bon insight. Un représentant de la province du Queensland permettra aussi de voir ce qui se passe concrètement et d’identifier les premiers besoins. Pour les Etats-Unis, deux interlocuteurs nous perleront des Coupes du monde de rugby 2031 et 2033. Deux interlocuteurs vont venir nous en parler. Il y aura aussi des opportunités sur le sport universitaire, donc on va essayer de dérouler cette pelote sur les Etats-Unis. Monsieur Diaw, Directeur des opérations du COJOJ de Dakar 2026, apportera un regard intéressant sur les Jeux olympiques de la Jeunesse, où il reste des marchés concernent les infrastructures temporaires. Il a aussi une vision globale sur l’Afrique, un continent qui bouge énormément dans le sport. Justement, on travaillera également sur le Maroc.
Du côté de l’Asie, puisqu’on essaie de pointer des pays de prospection, des pays sur lesquels les entreprises françaises ont moins d’appétence mais où il se passe des choses intéressantes, on mettra l’accent sur l’Inde et la Thaïlande. Dans ces pays, il y a des politiques de développement des infrastructures sportives, on essaie de professionnaliser le sport. L’idée, c’est de permettre aux entreprises de mieux comprendre comment ils fonctionnent. On aura des intervenants qui connaissent le terrain pour qu’ils donnent une vision un peu de ce qui se passe là-bas : quelles villes, comment ça bouge, les attentes, est-ce qu’il y a déjà des besoins en rénovation d’équipements, d’infrastructures…
L’après-Paris 2024 sera-t-il intégré aux discussions ?
Le fil rouge de ces RIGES, justement, c’est l’héritage des Jeux de Paris 2024. On veut mettre en avant ce que les entreprises françaises ont fait, et voir comment on se projette maintenant. On aura Yann Krysinski, de la Solideo, et des entrepreneurs, comme le PDG de Locacuisines, qui a été très actif. On ne peut pas être exhaustif mais on passera la parole à quelques entreprises représentatives. Notre fil conducteur sera de valoriser les entreprises françaises qui ont travaillé sur Paris 2024, de leur donner cette visibilité.
Votre programme mentionne également l’intelligence artificielle.
Tout à fait, c’est un point important. On inclut une session avec la participation d’une entreprise, Videtics, qui parlera de son expérience des JO et de la solution qu’elle a proposée. L’idée est d’illustrer le rôle de plus en plus important de l’IA dans le sport. L’IA pénètre dans toute la filière et on va l’illustrer avec le côté gestion des flux des spectateurs et de la sécurité lors des JO.
Qui peut s’inscrire, et comment ?
C’est d’abord un événement destiné aux entreprises françaises de la filière, qu’elles fassent du service, de l’équipement, qu’elles travaillent dans le tourisme sportif, sur les thématiques de mobilité, de sécurité, de marketing sportif, de diffusion, etc. Tout ce qui tourne autour d’un grand événement sportif. L’inscription est gratuite et se fait via le site des RIGES. Elles peuvent en même temps s’inscrire en BtoB pour vraiment rencontrer les invités. On a déjà six ou sept donneurs d’ordre enregistrés, et on en aura d’autres, que les entreprises peuvent demander à rencontrer, dans la limite des créneaux disponibles.