Malaise à la Ligue européenne de natation (LEN). Quelques jours seulement après l’annonce de l’inculpation en Russie de l’un de ses dirigeants, Alexei Vlasenko, arrêté à Moscou pour des soupçons de fraude à grande échelle, une autre affaire éclabousse l’instance continentale. Le site stateofswimming révèle que la police suisse a effectué une perquisition au siège de la LEN à Nyon, dans le canton de Vaud. Elle a saisi des documents et inspecté certains ordinateurs. L’opération de police a été menée dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’irrégularités financières et de « comportements inappropriés » à l’encontre de plusieurs des dirigeants majeurs de la LEN. L’enquête vise notamment Paolo Barelli, le président de la LEN (photo ci-dessus, au centre), David Sparkes, le secrétaire général, et Tamas Gyarfas, l’ancien trésorier. L’affaire avait débuté l’an passé après les révélations en interne de Bartolo Consolo, l’ancien président de la LEN, sur certains agissements douteux de l’équipe en place dans le cadre de contrats signés avec des prestataires. La police vaudoise a confirmé que des « documents utiles à la poursuite des investigations ont été saisis » lors de la perquisition au siège de la LEN. Selon stateofswimming, le procureur suisse pourrait débuter le mois prochain les auditions des témoins. Pour rappel, l’Italien Paolo Barelli a été réélu en novembre dernier pour un troisième mandat à la présidence de la LEN. Avec 86 % des suffrages, il a nettement devancé son seul rival, le Français Gilles Sezionale, président de la Fédération française de natation, crédité de 13 % des suffrages.
— Publié le 24 mars 2021