— Publié le 18 avril 2024

A Paris 2024, la science place la France sur le podium

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L’exercice est devenu rituel. Un rendez-vous mensuel, aussi prévisible dans son calendrier que le compte-à-rebours égrénant les jours avant la cérémonie d’ouverture, mais nettement plus aléatoire dans son contenu. A J – 100 des Jeux de Paris 2024, l’institut américain Gracenote a publié mercredi 17 avril la dernière version en date de son tableau virtuel des médailles.

Sans la moindre surprise, les États-Unis continuent de mener grand train en tête de la meute. Gracenote leur prédit une nouvelle place au sommet du classement des nations, pour la huitième fois aux Jeux d’été. Les Américains pourraient repartir de Paris avec 123 médailles, soit dix de plus qu’aux Jeux de Tokyo 2020, une performance collective qui serait la meilleure de la Team USA depuis les Jeux de Los Angeles en 1984. Selon les prévisions, les Etats-Unis pourraient décrocher des médailles dans 27 sports du programme, deux de moins que lors de leur record des Jeux de Tokyo 2020.

Un rang derrière, l’éternel second de la hiérarchie olympique : la Chine. Avec 89 médailles, le même total qu’aux Jeux de Tokyo, les Chinois resteraient à bonne distance des Etats-Unis. Mais ils s’en rapprocheraient de très près au nombre de médailles d’or, à partir duquel le CIO établit son classement des pays. La Chine en décrocherait 35, contre 39 pour les Etats-Unis. Ses points forts : le plongeon, le tir, la natation, l’haltérophilie, le tennis de table, la gymnastique artistique et le badminton. Classique.

Pour la suite du classement, deux versions s’opposent. Pour Gracenote, la troisième place irait à la Grande-Bretagne, un autre habitué du podium. Les Britanniques pourraient rafler 66 médailles, tous métaux confondus, deux de plus qu’aux Jeux de Tokyo 2020. Costaud.  Mais leur nombre de victoires plongerait, avec une prédiction de « seulement » 13 médailles d’or.

Mais le CIO est formel : le classement des médailles ne tient pas compte du total, mais du nombre de premières places. La prime à la victoire, en somme. A l’excellence. A ce jeu, bonne surprise pour le pays-hôte, la France pointe à la troisième place. Selon les prévisions actuelles, elle totaliserait 28 médailles d’or, presque le triple que lors des Jeux de Tokyo 2020. Gracenote prédit aux Bleus des podiums dans 25 sports du programme, son record aux Jeux d’été. Paris 2024 resterait dans l’histoire comme son cru le plus brillant depuis les Jeux olympiques de Paris en 1900.

L’institut d’analyse du groupe Nielsen prédit une nouvelle victoire pour les deux équipes de France de handball, masculine  et féminine, un deuxième titre consécutif pour l’épéiste Romain Cannone, un succès retentissant pour les judokas Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, mais aussi pour Amandine Buchard, victorieuse en 52 kg de la Japonaise Uta Abe, championne du monde et olympique en titre. Enfin, Léon Marchand répondrait aux attentes en raflant deux médailles d’or en natation, plus une en argent.

A 100 jours de l’ouverture, le top 5 serait complété par l’Australie, dont la position ne cesse de grimper à l’approche des Jeux. Gracenote lui promet un total de 50 médailles, son meilleur résultat collectif depuis les Jeux d’Athènes en 2004. Team Australia dépasserait la barre des 40 médailles pour la sixième fois au cours des huit dernières éditions des Jeux d’été. Sans surprise, elle devrait son envieuse position à la réussite de ses nageurs et surtout nageuses.

Le reste du top 10 serait partagé entre l’Asie (Japon et Corée du Sud), et l’Europe (Italie, Pays-Bas et Allemagne). Le premier pays africain, l’Ethiopie, apparait au 16ème rang du classement virtuel de Gracenote, avec 13 médailles dont trois en or. Le Kenya pointe au 30ème rang par le nombre de podiums, avec 9 médailles, dont trois titres. Précision : l’institut américain a fait le choix de ne pas comptabiliser dans son analyse les éventuels athlètes neutres portant un passeport russe ou biélorusse, faute de performances récentes dans les compétitions internationales de référence.

Au bout du bout du banc, en toute fin de classement, Gracenote prédit une édition olympique très modeste pour un groupe de huit pays aux profils sportifs très divers. La science des statistiques promet seulement une médaille de bronze, le service minimum, au Tadjikistan, à San Marin, à Trinité-et-Tobago, à la Corée du Nord, aux Fiji, à Panama, au Vietnam et… à la Finlande.