Les critiques continuent, dans le mouvement olympique, après la décision de World Athletics d’attribuer une prime de 50.000 dollars à chacun des médaillés d’or en athlétisme des Jeux de Paris 2024. Comme attendu, l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF) a pris position contre cette initiative historique. Elle explique dans un communiqué n’avoir été « ni informée ni consultée préalablement à cette annonce ». Surtout, elle suggère que la décision de World Athletics « porte atteinte aux valeurs de l’Olympisme et au caractère unique des Jeux. » « On ne peut ni ne doit attacher un prix à une médaille d’or olympique et, dans de nombreux cas, les médaillés olympiques bénéficient indirectement de soutiens commerciaux », insiste l’ASOIF, rappelant que « tous les sports ne pourraient ou ne devraient pas reproduire cette démarche, même s’ils le voulaient (…) Si les Jeux olympiques sont considérés comme le summum de chaque sport, alors les prix en argent devraient être comparables et proportionnés aux prix décernés dans les compétitions les plus prestigieuses de chaque sport. C’est techniquement et financièrement irréalisable. » L’instance rappelle enfin qu’il existe un consensus sur le fait que les revenus olympiques devraient, du moins pour les fédérations internationales les plus prospères sur le plan commercial et financièrement indépendantes, être investis en priorité dans les questions de développement et d’intégrité. Aucune trace dans le communiqué, en revanche, d’une quelconque sanction de l’ASOIF à l’égard de World Athletics pour avoir décidé de s’écarter du chemin.
