— Publié le 1 juillet 2022

Le Canada s’en remet à Richard McLaren

Gymnastique

Richard McLaren repart en mission. Le juriste canadien (photo ci-dessus), connu pour ses rapports sur le dopage en Russie et la corruption à la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF), a été sollicité pour plancher sur un autre dossier brûlant. Mais, cette fois, il n’aura pas à se déplacer. Sa société, McLaren Global Sport Solutions, a annoncé dans un communiqué qu’elle allait travailler avec la Fédération canadienne de gymnastique pour établir une « feuille de route » après les nombreux cas d’abus et de harcèlements dénoncés par les athlètes au cours des derniers mois. L’équipe de Richard McLaren débutera son enquête par une consultation des gymnastes canadiens, actuels et passés, des dirigeants nationaux, provinciaux et territoriaux, des entraîneurs et des parents. Objectif : identifier la réalité du problème. Son rapport est attendu pour le mois de janvier 2023. L’affaire a débuté en mars dernier par la démarche d’un groupe de plus de 70 gymnastes canadiens, anciens et actuels, demandant une enquête indépendante sur une « culture toxique et des pratiques abusives » au sein de leur sport au Canada. Les gymnastes, passés pour la plupart par l’équipe nationale, ont expliqué dans un courrier envoyé à la directrice générale de Sport Canada, Vicki Walker, n’avoir jamais osé rompre la loi du silence par crainte des représailles. Ils dénoncent des cas multiples d’abus émotionnels, physiques et sexuels de la part des entraîneurs canadiens, notamment à l’encontre de mineurs.