Tony Estanguet multiplie les casquettes aux Jeux de PyeongChang. Membre du CIO, vice-président de la commission des athlètes, président du COJO Paris 2024. Et, de son propre aveu, supporteur des athlètes français. Vendredi 9 février, le triple champion olympique de canoë a également enfilé l’uniforme des relayeurs de la flamme olympique. Il raconte.
FrancsJeux: Vous avez porté la flamme, dans la matinée du vendredi 9 février, avant l’ouverture des Jeux de PyeongChang. Il s’agissait pour vous d’une première?
Tony Estanguet: Non. J’avais eu l’occasion de porter la flamme aux Jeux de Sotchi 2014, puis deux ans plus tard aux Jeux de Rio. Mais, même pour une troisième fois, l’émotion a été très forte. Les Coréens étaient très nombreux sur le parcours. J’ai beaucoup aimé le mélange des générations, avec des personnes très âgés et d’autres très jeunes. J’ai senti une grande fierté dans les regards des gens. Les Jeux et la flamme conservent toute leur magie. On sent toujours la même communion avec le public.
Cette fois, avez-vous porté la flamme en vous imaginant ce que pourrait être le parcours aux Jeux de Paris en 2024?
Oui. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Tout au long des 500 m de mon parcours, j’ai essayé d’observer un maximum de choses. Je me suis projeter six ans plus tard, pour imaginer déjà comment réussir notre relais de la flamme en 2024. Mais je l’ai vécu sans pression, avec beaucoup de plaisir. Après mon parcours, je suis resté une bonne trentaine de minutes à faire des photos avec les spectateurs.
Qu’allez-vous chercher à observer pendant ces Jeux de PyeongChang, dans la perspective des Jeux de Paris 2024?
Un maximum de choses. La gestion des centre des médias, les problématiques de transport et de sécurité. Sur les questions très opérationnelles, nous avons des rendez-vous prévus avec le CIO et le comité d’organisation. Jusqu’à présent, les échanges ont été riches et de grande qualité.
Le CIO a annoncé à l’occasion de sa session aux Jeux de PyeongChang une « Nouvelle norme », censée permettre aux organisateurs des prochains Jeux d’été d’économiser jusqu’à 1 milliard de dollars. Cela vous semble-t-il réaliste?
J’encourage évidemment une telle initiative. Je ne peux que saluer la démarche. Nous avons tous conscience de la nécessité de nous montrer responsables et rigoureux sur les budgets. Il est très positif que le CIO et Paris 2024 soient sur la même ligne. Nous voulons tenir notre budget. Mais nous l’avons déjà construit sur la nécessité de tenir les dépenses. Si nous y parvenons, nous organiserons des Jeux moins chers que les éditions précédentes. On peut encore l’améliorer, réaliser des coupes. Mais il me semble difficile d’envisager de gagner 1 milliard de dollars d’économies.