— Publié le 28 juin 2023

L’UCI révèle son programme de lutte contre le dopage et la fraude technologique pour le Tour de France 2023

Communiqué

L’Union Cycliste Internationale (UCI) révèle aujourd’hui le programme de lutte contre le dopage et contre la fraude technologique qu’elle mettra en œuvre sur le prochain Tour de France (1er au 23 juillet).

Le programme antidopage très complet déployé sur le Grand Tour français sera mené par l’International Testing Agency (ITA), l’organisme auquel l’UCI a délégué en 2021 les activités opérationnelles de son dispositif de lutte pour un sport propre dans le cyclisme. Après avoir assuré l’égalité des chances pour tous les participants lors du Giro d’Italia en mai dernier, l’ITA collaborera à nouveau avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités françaises, pour protéger l’intégrité de l’un des événements cyclistes les plus prestigieux du monde.

Cela sera la troisième fois que l’ITA se chargera du programme antidopage sur le Tour de France depuis la délégation à l’agence de ses activités antidopage par l’UCI. Dans ce cadre, l’ITA, a la charge de la stratégie antidopage globale, qui comprend la définition d’un plan de contrôle précis et ciblé. Ce plan sera appliqué sur la base d’une évaluation des risques prenant en compte une grande variété de facteurs et sera adapté en temps réel si les circonstances ou de nouvelles informations rendaient des ajustements nécessaires. Le plan de contrôle tient également compte de toute information pertinente obtenue par l’examen des passeports biologiques des athlètes en lice ou recueillie par le Département Renseignement et Enquête de l’ITA.

Les contrôles antidopage effectués dans le cadre du Tour de France seront ciblés et effectués tout au long des trois semaines de course, et pas seulement sur la ligne d’arrivée. De même, à chaque étape, le maillot jaune et le vainqueur de la journée seront testés. En outre, tous les athlètes seront déjà contrôlés avant le départ de l’épreuve dans le cadre de leur suivi médical. À la fin de la course, l’ITA effectuera une sélection des échantillons qui seront conservés à des fins de potentielles réanalyses dans les 10 prochaines années.

Les contrôles antidopage seront principalement effectués par les Agents de Contrôle du Dopage de l’ITA, qui possèdent une grande expérience du cyclisme. L’ITA est par ailleurs en contact étroit avec d’autres acteurs français et internationaux concernés, notamment les autorités, pour le soutien et l’échange d’informations.

On rappellera que 2023 a vu une augmentation considérable des ressources consacrées au programme antidopage du cyclisme. L’UCI, les UCI WorldTeams, les UCI ProTeams, les organisateurs de l’UCI WorldTour et les cyclistes professionnels sur route masculins ont en effet décidé de renforcer la capacité de l’ITA à protéger l’intégrité du sport grâce à une augmentation progressive du budget de 35 % d’ici la fin de 2024. Ce financement soutient principalement des domaines tels que le renseignement et les enquêtes, les contrôles, la recherche scientifique, l’analyse des données, le stockage à long terme des échantillons et la réanalyse de ces derniers.

Le Directeur Général de l’ITA Benjamin Cohen a déclaré : « Nous sommes impatients de mettre en œuvre le programme antidopage de cette grande course cycliste, placé pour la troisième fois sous la responsabilité de l’ITA, en collaboration avec nos partenaires, afin de garantir des conditions équitables pendant l’événement. Comme les opérations de contrôle pour cet événement se situent déjà à un très haut niveau, les ressources supplémentaires allouées à la suite de la décision des parties prenantes du cyclisme de protéger davantage encore le sport contre le dopage nous permettront de renforcer d’autres domaines pertinents du programme en faveur d’un sport propre pour le Tour de France et tout au long de l’année. Nous pourrons notamment investir davantage dans le renseignement et les enquêtes, un domaine qui s’est avéré très efficace et complémentaire du régime de contrôle. Nous sommes déterminés à assurer un environnement de compétition propre et équitable pour tous les participants à cet événement très attendu ».

S’agissant de la lutte contre la fraude technologique lors du Tour de France, les contrôles de la présence d’éventuels systèmes de propulsion cachés dans les tubes et autres composants des vélos seront effectués à l’aide de trois outils : des tablettes magnétiques, une cabine mobile à rayons X, et des appareils portables utilisant les technologies de rétrodiffusion et de transmission.

Avant chacune des 21 étapes, un Commissaire Technique UCI sera présent dans les bus des équipes pour contrôler tous les vélos utilisés au départ de l’étape du jour. Ces contrôles pré-étapes seront effectués à l’aide de tablettes magnétiques.

Après chaque étape, des contrôles seront effectués sur les vélos utilisés par :

  • le vainqueur de l’étape,
  • les coureurs portant les maillots de leader (jaune, vert, à pois et blanc),
  • trois ou quatre coureurs sélectionnés de manière aléatoire,
  • les coureurs suscitant des soupçons, par exemple à la suite du contrôle réalisé avant l’étape, d’un nombre anormalement élevé de changements de vélo (dans ce cas, les vélos transportés par la voiture de l’équipe pourront également être contrôlés) ou d’autres incidents relevés par le Commissaire Vidéo UCI.

Ces contrôles post-étapes seront effectués soit à l’aide de la technologie mobile de transmission à rayons X, soit des appareils portables utilisant la technologie de rétrodiffusion. Si nécessaire, tout vélo sera démonté.

Après que les coureurs auront franchi la ligne d’arrivée, les vélos soumis à des contrôles après l’étape seront rapidement étiquetés, ce qui permettra d’effectuer des procédures de contrôle rapides en quelques minutes. La mise en place de l’étiquetage RFID (étiquettes inviolables utilisant une technologie d’identification par radiofréquence) pour tous les vélos dans le cadre de la Procédure UCI d’enregistrement de l’équipement route pour le Tour de France et le Tour de France Femmes avec Zwift 2023 renforce la capacité de l’UCI à contrôler l’utilisation des vélos tout au long des étapes.

Pour rappel, la technologie mobile à rayons X, qui garantit la sécurité des utilisateurs et des cyclistes, permet d’obtenir une image radiographique haute résolution d’un vélo complet en cinq minutes seulement. La technologie de rétrodiffusion et de transmission fournit quant à elle instantanément des images haute résolution de l’intérieur des sections examinées qui peuvent être transmises, à distance, directement aux Commissaires UCI.

S’agissant du cyclisme sur route, l’UCI réalise des contrôles de vélos lors de tous les événements de l’UCI WorldTour, de même que lors des Championnats du Monde Route UCI, des Championnats du Monde Route Paracyclisme UCI, de la Coupe du Monde Route Paracyclisme UCI, de l’UCI Women’s WorldTour et des Jeux Olympiques. Des contrôles sont également réalisés lors des Championnats du Monde UCI de mountain bike, de cyclo-cross et de cyclisme sur piste, de même que sur la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI.

Lors du Tour de France de l’année dernière, un total de 934 contrôles de vélos avait été effectué, et aucun cas de fraude technologique n’avait été détecté.

La Directrice Générale de l’UCI Amina Lanaya a déclaré : « L’UCI continue de prendre très au sérieux la possibilité d’une fraude technologique. Notre gamme d’outils pour lutter contre toute forme de tricherie à l’aide d’un moteur nous permet d’effectuer des contrôles rapides et efficaces. Avec l’introduction des étiquettes RFID sur tous les vélos, l’UCI a désormais la possibilité de contrôler l’utilisation des vélos pendant la course. C’est essentiel pour garantir l’équité des compétitions cyclistes et protéger l’intégrité du sport et de ses athlètes ».