— Publié le 7 janvier 2014

La place du sport dans le discours des dirigeants politiques européens

Communiqué

SD

INSEEC

Préfiguration de l’enquête Sport & Démocratie et l’INSEEC sur la place du sport

dans le discours des dirigeants politiques européens

 

 Préambule

Aujourd’hui véritables enjeux de santé publique  partout dans le monde sans parler des enjeux économiques, l’activité sportive ou physique devrait prendre de plus en plus de place dans les discours des femmes et des hommes politiques qui nous gouvernent. Les bienfaits d’une pratique régulière de l’activité physique ou sportive sont aujourd’hui unanimement reconnus et scientifiquement démontrés.

Les Objectifs, le déroulement et la méthodologie de l’enquête

A l’occasion du premier colloque Sport et Démocratie le 6 janvier 2014, et en association avec l’INSEEC, le think tank Sport et Démocratie présentera son baromètre* (réalisé entre octobre et décembre 2013) qui aura pour objectif d’étudier la place du sport dans les discours officiels des dirigeants politiques européens (La France, l’Allemagne, la Suède, l’Espagne et l’Angleterre) de premiers plan, les représentants de partis et au-delà de leurs discours, leur perception du sport en général.

Outil de préfiguration à une étude rigoureuse

Ce baromètre se veut comme le résultat d’une recherche où il s’agit avant tout d’un outil de préfiguration  à une étude plus rigoureuse qui sera menée sur 2014.

(Ont été volontairement exclues les périodes électorales selon les pays interrogés, périodes souvent propices et opportunes à des interventions politiques sur tous les sujets : sport ; santé ; éducation ; logement ; sécurité ; emploi ; etc.).

Les principaux enseignements de l’enquête de Sport et Démocratie en partenariat avec l’INSEEC révèlent :

 

France

On observe à l’unanimité, une  quasi-absence de discours politique sur la thématique du  sport ou seulement en citation.

Une chose est sûre, le sport n’est pas la priorité de nos dirigeants politiques en France, les thèmes de l’emploi, la fiscalité, l’immigration sont certes plus en vogue dans leurs discours. Seule consolation, la France n’est pas la seule dans cette situation…

Espagne

L’Espagne, le pays qui domine le football dans le monde entier, mais  également dans d’autres activités sportives populaires ne fait guère mieux que la France.  Pas une seule fois n’est cité dans la période observée le mot sport dans les discours politiques ne serait-ce que pour promouvoir la candidature de Madrid aux JO de 2020.  Il faut attendre l’élimination officielle de Madrid à la candidature aux JO de 2020 pour lire dans un simple communiqué de presse, l’évocation du mot Sport.

Allemagne

Le sport fait partie de la culture populaire allemande. Or, les discours des politiques ne reflètent aucunement cette tendance forte. Les plus grands partis allemand n’ont su exhorter ou commenter cette ferveur dans leurs discours politiques officiels. Les problèmes d’emplois et de fiscalité ont monopolisé l’attention, ce qui explique en partie l’absence de citation du mot sport dans leurs prises de parole.

Suède

La Suède est aujourd’hui est un des pays les plus sportifs du monde. Pour autant, à y regarder de plus près, la classe politique suédoise  n’y prête pas attention dans ses discours.

Par contre, il est un parti en Europe qui fait figure d’’exception, celui du Parti de Gauche en Suède, et de son  président, M.  Jonas Sjöstedt qui n’hésite pas à introduire dans ses discours politiques en « encourageant les suédois dans la pratique quotidienne du sport ».

Angleterre

Des disparités importantes apparaissent entre pays européens, ainsi l’Angleterre s’en sort le mieux, avec des dirigeants politiques qui n’hésitent pas à prendre pour exemple le sport et l’esprit du sport dans de nombreux discours.  Parmi les exemples recensés, on peut citer le discours de David Cameron, prononcé à l’occasion de la convention nationale du parti Conservateur du 16/03/2013.

 

Conclusion

Le Baromètre Sport et Démocratie & INSEEC confirme une insuffisance globale de prise de considération du sport  par les  décideurs politiques européens, français, allemands, suédois, espagnols et dans une moindre mesure anglais.

On comprend volontiers à la lueur de ce baromètre, que le sport en Europe, la pratique physique et sportive a grandi à l’écart des discours des dirigeants politiques. Il en résulte un décalage important entre le monde du sport, son organisation, sa gouvernance et la compréhension qu’en a le monde politique. L’absence d’intérêt pour le sport peut également trouver une explication dans la classe d’âge de nos représentants politiques en Europe. Plus celle-ci est âgée, moins la pratique sportive ou physique y est encouragée dans leurs discours politiques. Autre enseignement, la présence ou non de spécialistes du sport dans le premier cercle des dirigeants politiques européens, influence de manière  prépondérante  leur prise en compte ou non  du sport dans les discours.

L’enquête a permis néanmoins de mettre en évidence quelques spécificités notamment concernant l’Angleterre, où les discours politiques sont plus en phase avec l’univers sportif.

Il est intéressant également de constater que l’enquête Sport et Démocratie fait écho à une récente Etude européenne « Eurobaromètre Sport et activités physiques ». Cette étude a été commandée par la Direction générale pour l’Education et la Culture de la Commission Européenne.

Ces deux enquêtes se rejoignent et montrent bien, qu’il existe un décalage important entre l’enthousiasme populaire des citoyens européens à la pratique du sport et la considération des dirigeants européens à soutenir ou ne serait ce qu’à évoquer le sport dans leurs discours politiques.

On le voit aujourd’hui avec l’organisation du colloque Sport et Démocratie, que les marges de progression sont importantes en ce qui concerne  la sensibilisation de nos politiques aux bienfaits du sport en matière de santé publique, d’éducation, de cohésion nationale.

 

A propos du Groupe INSEEC :

Avec près de 15.000 étudiants et 40.000 anciens élèves, le Groupe INSEEC confirme, année après année, sa place parmi les premiers groupes d’enseignement supérieur privé français. Le groupe rassemble 11 écoles réparties en France (Paris, Bordeaux, Lyon et Chambéry) et à l’international (Monaco, Londres, Chicago). Fort d’un réseau de 200 universités partenaires, membre de la Conférence des Grandes Écoles et du Chapitre des Écoles de Management, le Groupe INSEEC offre à ses étudiants de nombreuses possibilités de double-diplômes ou d’échanges académiques internationaux. Les études réalisées chaque année mettent en systématique en évidence le bon positionnement du groupe INSEEC en matière d’insertion professionnelle de ses diplômés.

Le Groupe INSEEC propose plusieurs formations en lien avec l’univers professionnel du sport : MSc en Management du sport (INSEEC Paris),  MSc in Sport Business Management (IUM), Master in Sustainable Peace through Sport (IUM), Centre d’Etudes des Sportifs Nationaux et Internationaux (CESNI / INSEEC alpes-Savoie).

Plus d’informations sur : http://www.inseec.com/ecole-de-commerce-inseec-business-school.cfm

 

 

(*Cette étude n’a pas ici la vocation ni la prétention d’être une étude scientifique. Elle n’a pas la rigueur ni l’ambition des instituts de sondage.)