Fin du conflit ? Pas encore. Une réunion entre la mairie de Paris, l’Etat et les bouquinistes des quais de la Seine a été organisée jeudi 28 septembre à la préfecture de police, pour tenter de régler le problème des centaines de boites de livres qui doivent être déplacées pour la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024. Elle a duré plus de deux heures. Mais elle s’est terminée sans trouver de solution concrète et sans réelle décision. Tout juste a-t-il été annoncé par le préfet de police que des tests seront réalisés sur trois ou quatre boites, pour évaluer la faisabilité de leur démontage et déplacement. Il a également été décidé de « revoir le linéaire » des boîtes à déplacer pour éventuellement en réduire la liste. Bref, pas vraiment d’avancée. Mais l’adjoint à la mairie de Paris chargé des Jeux olympiques et paralympiques, Pierre Rabadan, l’a suggéré après les échanges, cité par l’AFP : la réunion a permis de « renouer un dialogue nécessaire ». Laurent Nuñez, le préfet de Paris, a rappelé de son côté que la ville est « très attachée aux bouquinistes et à leur histoire patrimoniale », mais prend aussi en compte « les contraintes de sécurité qui nécessitent une prise de décision » de la préfecture. Quant aux principaux intéressés, les bouquinistes, ils ont expliqué par la voix de leur représentant, Pascal Corseaux, vice-président de l’association culturelle des bouquinistes de Paris, que les tests annoncés par la préfecture allaient permettre « de démontrer la validité » de leurs arguments, à savoir que la diversité et la complexité des structures des boîtes rend impossible leur démontage et déplacement. Pour rappel, les bouquinistes ont été informés le 25 juillet dernier, par un courrier de la la préfecture, que leurs boîtes de livres d’occasion et de souvenirs, fixées au parapet surplombant les quais de Seine, devaient être déplacées car elle représentent un enjeu de sécurité pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
— Publié le 29 septembre 2023