— Publié le 22 mars 2022

L’IBA met son avenir olympique en danger

Boxe

L’avenir olympique de le boxe ne semble plus tenir qu’à un fil. Ecartée à titre temporaire des Jeux de Los Angeles en 2028, la discipline est une nouvelle fois sous le feux des critiques. En cause, la position de sa fédération internationale, l’IBA (ex AIBA), dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Selon plusieurs sources, l’IBA aurait demandé aux membres de son conseil exécutif d’annuler la décision initiale de bannir les boxeurs biélorusses des compétitions internationales. Elle ferait pression pour les autoriser à participer sous couvert de neutralité aux Mondiaux féminins, prévus au mois de mai à Istanbul (Turquie). Lors d’une réunion de cinq heures tenue au début du mois, les membres du conseil de l’IBA s’étaient prononcés de justesse, avec un écart de seulement trois voix, pour exclure les boxeurs russes et biélorusses des tournois internationaux, conformément à la recommandation du CIO. Mais l’instance internationale pèserait pour revenir sur cette décision dans la perspective des Mondiaux féminins. L’IBA est présidée depuis l’an passé par le Russe Umar Kremlev. Dans le même temps, l’opposition s’organise au sein de la boxe amateur pour contraindre l’IBA à rompre ses relations avec l’un de ses principaux sponsors, le conglomérat gazier russe Gazprom. Plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Angleterre, la France, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, font cause commune pour obliger l’IBA et son président, Umar Kremlev, à dévoiler les détails de l’accord avec Gazprom. Ils rappellent dans un courrier envoyé à toutes les fédérations nationales membres que la plupart des autres instances sportives, dont l’UEFA, ont rompu leurs liens avec Gazprom.