L’exercice est devenu rituel, mais il reste toujours très attendu. A six mois de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, l’institut Gracenote Sports, propriété du groupe Nielsen, a publié une nouvelle édition de son étude prévisionnelle des médailles au prochain rendez-vous olympique. Il anticipe une razzia américaine, une forte présence chinoise, et un top 10 sans grande surprise.
Une précision, en préambule : Gracenote Sports ne lit pas l’avenir dans les astres, mais ses prévisions tombent souvent juste. Et même parfois très juste. Pour les Jeux de Tokyo 2020, son analyse avait prédit sans erreur les 10 premiers pays du classement des médailles, mais pas dans l’ordre exact. Pour Pékin 2022, il avait trouvé à l’avance le top 5 (pas dans l’ordre), et huit des dix premiers pays.
Pour Paris 2024, ses chiffres sont formels : les Etats-Unis domineront le monde. Largement. Gracenote Sports leur promet 129 médailles, soit seize de plus qu’aux Jeux de Tokyo 2020. Team USA devrait trouver le chemin du podium dans 27 sports différents, deux de moins qu’à Tokyo 2020. Les Américains devraient particulièrement briller en athlétisme et en natation, deux sports qui pourraient leur apporter plus de la moitié de leurs médailles.
Un rang en dessous, la Chine. Une habitude. Aux Jeux de Tokyo, les Chinois ont raflé 89 médailles. Pour Paris 2024, ils devraient marquer légèrement le pas, avec une prédiction de 85 places sur le podium, dont 35 titres. Le plongeon, le tir, la natation, l’haltérophilie, le tennis de table et la gymnastique artistique s’annoncent comme leurs principaux terrains de chasse. La Chine pourrait décrocher des médailles dans 21 sports.
A la troisième place, la Grande-Bretagne. Selon Gracenote, les Britanniques pourraient s’offrir 64 médailles, comme à Tokyo 2020, et rafler plus de 60 places sur le podium pour la quatrième fois consécutive aux Jeux olympiques d’été. La Grande-Bretagne le devrait à la diversité de ses forces, avec des prévisions de podium dans 20 sports.
Respectant une tendance maintes fois observée, selon laquelle un pays-hôte conserve son bel élan au moins une édition supplémentaire, le Japon pointe au 4ème rang. Gracenote lui promet 58 médailles, deux de moins qu’à domicile. Mais la victoire s’annonce plus complexe pour les Japonais. Ils en avaient totalisé 27 aux Jeux de Tokyo. Les prévisions leur en prédisent 17.
La France ? Emmanuel Macron semble avoir vu juste, lors de ses voeux au mouvement sportif : elle pointe dans le top 5. A la cinquième place au nombre total de médailles (53), mais à la troisième par celui des titres olympique, le critère retenu par le CIO pour classer les pays. Gracenote lui en annonce 26, soit presque le triple de son bilan des Jeux de Tokyo 2020. A domicile, les athlètes français pourraient monter sur le podium dans 22 sports différents, un record pour le pays.
Le reste du top 10 mondial serait composé, selon les analyses de Gracenote Sports, de l’Australie (15-48), l’Italie (13-47), l’Allemagne (10-39), les Pays-Bas (16-35), et la Corée du Sud (7-23).
Question : où se situera la Russie ? L’institut américain ne s’en cache pas : la réponse reste impossible à deviner. « Il n’est pas possible d’évaluer avec précision les performances potentielles de ceux qui participeront à Paris 2024 en tant qu’athlètes neutres individuels, à moins qu’ils n’aient participé à des compétitions plus ou moins normales comme, par exemple, les joueurs de tennis » de Russie et Biélorussie, estime Gracenote.
L’Ukraine, en revanche, figure dans le tableau prévisionnel des médailles. A la 15ème place (en nombre de médailles), entre la Hongrie et la Turquie, avec 18 médailles mais seulement deux en or. Aux Jeux de Tokyo 2020, avant le déclenchement du conflit, elle avait décroché 19 places sur le podium, mais un seul titre olympique.
