— Publié le 15 janvier 2024

Onze mille relayeurs pour entretenir la flamme

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Un signe. A moins de 200 jours d’une cérémonie d’ouverture où la question sécuritaire occulte tout le reste, le COJO Paris 2024 cherche à changer de sujet. Avec une idée, pas plus bête qu’une autre : parler de la flamme. Eloigner tout le reste, donc – la jauge des spectateurs, les plans B et C, le l’incertitude des transports -, pour revenir à l’essentiel : l’esprit des Jeux.

La semaine passée, Paris 2024 a lancé une première salve en révélant l’identité des capitaines des relais collectifs, l’une de ses idées nouvelles. Un amuse-bouche, sympa mais encore peu consistant. Lundi 15 janvier, deuxième étage de la fusée : la liste quasi complète des porteurs de la flamme, ces 11.000 relayeurs – rebaptisés « éclaireurs » par le COJO – invités à partir du printemps à écrire de leurs foulées le long parcours du flambeau.

Ils seront 11.000 à se relayer tout au long du parcours (10.000 pour les Jeux olympiques, un millier pour les paralympiques). Mais seulement 80 % d’entre eux ont appris lundi la nouvelle de leur sélection. Les autres, un peu plus de 2 000, seront connus plus tard, d’ici le mois d’avril pour la majorité d’entre eux. Les éclaireurs « surprises », sportifs de renom ou personnalités, seront tenus secret jusqu’au dernier moment. Le dernier porteur de la flamme, appelé à allumer la vasque vendredi 26 juillet pendant la cérémonie d’ouverture, en fait évidemment partie.

Les chiffres annoncés par le COJO le suggèrent : la sélection des éclaireurs semble avoir évité les fautes de goût. Un partage égal entre hommes et femmes, une présence équilibrée de toutes les tranches d’âge, des relayeurs issus de la totalité des départements français.

Des noms ? Surprise, le COJO n’en donne pas. Tout juste des prénoms, piochés ici ou là dans les belles histoires de sa sélection, tous membres du Club Paris 2024. Benjamin, un musicien de 43 ans auteur d’une traversée de la France à vélo malgré sa paraplégie. Hayet, une bénévole de 21 ans engagée dans la découverte du sport dans les quartiers prioritaires. Marc, 70 ans et toujours la même passion du sport et des défis extrêmes. Marie, 37 ans, qui œuvre au quotidien contre les maladies chroniques et auprès des enfants autistes. Ranitea, 19 ans, une étudiante polynésienne investie dans le développement de la pratique sportive féminine.

Le Parisien en a dévoilé d’autres, plus connus. Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique de boxe aux Jeux de Rio 2016. Christian Karembeu, champion du monde de football avec les Bleus en 1998. Ladji Doucouré, champion du monde du 110 m haies et du 4×100 m en 2005 à Helsinki. Diandra Tchatchouang, médaillée de bronze aux Jeux de Tokyo 2020 avec l’équipe de France féminine de basket.

Autre sélection, également attendue : Charles Coste, 100 ans, le plus vieux champion olympique français, médaillé d’or en poursuite par équipes en cyclisme sur piste aux Jeux de Londres en 1948.

Deux des parrains officiels du relais de la flamme, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, ont également annoncé une poignée de noms. Retenons, pour le premier, l’ancien international de rugby Maxime Médard et l’alpiniste Christine Janin, première Française au sommet de l’Everest en 1990. Pour le second, l’acteur Jean-Pascal Zadi, le chef étoilé Alexandre Mazzia, le rugbyman international Anthony Jelonch.

Le COJO l’explique : la sélection des 11.000 éclaireurs ne s’est pas faite en un jour. Elle a mobilisé, du 1er juin au 15 octobre 2023, les parrains officiels du relais (Caisse d’Epargne, Banque Populaire et Coca-Cola), les partenaires du COJO, le mouvement sportif, les territoires traversés.

Plus de 100.000 candidatures et/ou nominations ont été recueillies : 30 000 nominations sur la campagne du Club Paris 2024, 15 000 candidats sur la campagne Coca-Cola, 55 000 candidats sur les campagnes Banque Populaire et Caisse d’Epargne.