— Publié le 2 janvier 2024

Sur la question russe, Estanguet soutient le CIO

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A un peu plus de 200 jours des Jeux de Paris 2024, alors que le comité d’organisation a basculé lundi 1er janvier dans l’année de l’événement, la question continue d’agiter le mouvement olympique : les athlètes russes seront-ils bien présents au prochain rendez-vous olympique ?

Tony Estanguet, le président du COJO, n’est pas décisionnaire. Mais il ne peut éluder le sujet. Interrogé en toute fin de semaine passée sur RMC, il n’a pas fait mystère de sa position. Sans surprise, elle reste dans les clous de la position du CIO, dont la commission exécutive a décidé le mois dernier d’autoriser la participation sous statut neutre d’athlètes individuels russes et biélorusses.

« Personnellement, les décisions qui ont été prises, je les comprends, je les respecte, je les soutiens plutôt, a expliqué Tony Estanguet. Sanctionner des athlètes qui n’ont pas de responsabilité dans les conflits internationaux, je trouve ça déplacé. Et je trouve plutôt bien de permettre aux athlètes qui n’ont aucun contact avec ces autorités de pouvoir participer. »

Voilà qui est dit. Mais le président du COJO Paris 2024 l’a rappelé une nouvelle fois : la décision d’autoriser tel ou tel athlète neutre, portant un passeport russe ou biélorusse, aux compétitions olympiques ne lui appartient pas. Il n’a pas son mot à dire. « Sur les éditions passées, jamais le pays organisateur ne pouvait dire : On accepte tel pays ou on ne l’accepte pas. C’est un événement universel et ce sont les instances internationales qui peuvent décider. »

Combien seront-ils ? La réponse reste floue et pourrait bien le demeurer encore plusieurs mois. Dans sa dernière version, mise à jour après la mi-décembre, le CIO explique que six athlètes russes, et cinq biélorusses, ont actuellement obtenu leur qualification olympique à titre individuel.

Leur nombre augmentera. Mais Tony Estanguet l’anticipe : il s’annonce réduit. « Ce seront des délégations très réduites, a-t-il expliqué sur RMC. On parle de quelques dizaines d’athlètes contre plusieurs centaines habituellement. Quelque part, je trouve ça bien de laisser la possibilité à certains athlètes qui ne sont en rien responsables de ce qui se passe de pouvoir réaliser leur rêve en participant aux Jeux. »