— Publié le 21 décembre 2023

Tony Estanguet promet des Jeux à la française

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Les mots changent, la confiance reste. Et le discours ne s’écarte pas d’une ligne tracée depuis plus de six ans. A l’heure de rencontrer les médias pour dresser le bilan de l’année 2023 et esquisser les perspectives de la prochaine, Tony Estanguet a surpris l’assistance. Le président du comité d’organisation a débuté l’exercice en se délestant de son expression fétiche – casser les codes – pour en brandir une autre, inédite : les Jeux à la française.

Dans moins de 220 jours (J – 218), le COJO déroulera donc le décor d’une édition olympique et paralympique « à la française ». La formule peut sembler vague, mais Tony Estanguet lui a dessiné devant les médias des contours plus précis : des Jeux spectaculaires, ouverts et engagés. « On veut être le plus audacieux possible pour montrer au monde le potentiel extraordinaire de la France », a-t-il avancé.

Pour le reste, rien de très nouveau. Mais Tony Estanguet, seul en scène pendant près d’une heure, a déroulé avec un art consommé de l’exercice la longue feuille de route du comité d’organisation. Il en ressort une évidence : Paris 2024 est dans les clous.

Les infrastructures. Premier chapitre ouvert par Tony Estanguet. Au 31 décembre 2023, 84 % des chantiers seront terminés. Les sites de compétition seront tous livrés avant les Jeux, dans les temps. « Il n’y a pas d’alerte particulière », assure le président du COJO.

Le budget. Lui aussi est dans les clous. Les dépenses ont augmenté, mais les recettes ont suivi. A date, les comptes du COJO affichent l’équilibre. Tony Estanguet insiste : « Nous en sommes à plus de 96 % d’argent privé entre les Jeux olympiques et les paralympiques. Cela n’a pas changé depuis le début ». Le COJO a sécurisé 1,2 million d’euros de recettes de marketing, soit 97 % de son objectif. Pour la seule année 2023, 36 nouveaux partenaires ont rejoint l’aventure. Ils sont aujourd’hui 58 à former la pyramide du programme national de marketing du COJO.

La billetterie. A sept mois de l’ouverture, le COJO a vendu 7,6 millions de billets pour les Jeux olympiques. Pour les paralympiques, le chiffre se révèle moins spectaculaire : 830.000 places ont trouvé preneurs. Correct, mais sans plus. Tony Estanguet le sait. Mais il le rappelle : « Les éditions précédentes montrent que 40 % des places sont achetées par le public après le début des Jeux olympiques. » Etienne Thobois, le directeur général du COJO, l’a précisé devant les médias : environ un million de billets pour les épreuves olympiques n’ont pas encore été mis en vente. Il a également annoncé que le programme d’hospitalité, confié à la société américaine On Location, était désormais déployé sur l’ensemble de la planète. Il concerne 750.000 billets.

Les volontaires. Le chiffre en impose : le COJO a enregistré 313.000 demandes pour son programme des volontaires, Jeux olympiques et paralympiques cumulés. Les postulants sont issus de 150 pays. Les 45.000 candidats retenus, dont un tiers est issu du mouvement sportif, seront tous sélectionnés avant la fin de l’année. Ils seront conviés le 23 mars à une vaste convention des volontaires de Paris 2024.

Les effectifs. Le COJO pousse les murs de son siège dans l’immeuble Pulse à Saint-Denis. A ce jour, il compte 2.100 salariés. « Nous allons doubler ce chiffre dans les six mois à venir », a expliqué Tony Estanguet. En plus de ces ressources internes, le comité d’organisation a fait massivement appel à une aide extérieure. Pas moins de 2.200 fournisseurs ont été sollicités, de près ou de loin, pour un total de 2,3 milliards d’euros de marchés déjà attribués. Les 3/4 des entreprises choisies sont des TPE/PME, 90 % sont françaises.

La sécurité. Longtemps pointé comme un dossier complexe, en raison d’un manque de personnel, le sujet semble aujourd’hui presque réglé. Le COJO assure avoir bouclé 70 % de ses besoins en sécurité privé. Le reste sera finalisé au cours du premier trimestre 2024.

Le Marathon pour tous. L’un des derniers chiffres étalés par Tony Estanguet, mercredi 20 décembre, en conférence de presse. Il en dit long sur l’attrait de cette nouveauté imaginée par le COJO, prévue le 10 août : 400.000 demandes de dossard ont été reçues par le comité d’organisation. La moitié des 4.000 places a déjà été attribuée. Les 2.000 derniers sésames seront tirés au sort le 31 janvier.