— Publié le 20 décembre 2023

Pour la tour des juges à Tahiti, l’ISA a trouvé mieux

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Le feuilleton de la tour des juges pour les épreuves de surf des Jeux de Paris 2024 en Polynésie française propose un nouvel épisode. Il était peu attendu. Cette fois, l’acteur principal est la Fédération internationale de surf (ISA).

L’instance présidée par l’Argentin Fernando Aguerre a sorti de son chapeau une proposition qui pourrait mettre tout le monde d’accord. Et surtout retirer une belle épine du pied du COJO Paris 2024 et des autorités locales. Dans un communiqué publié mardi 19 décembre, l’ISA suggère de se passer purement et simplement de la tour des juges, objet de toutes les crispations depuis plusieurs mois.

A la place, elle suggère deux options pour juger les épreuves olympiques, l’an prochain sur le site tahitien de Teahupoo. Dans les deux cas, une tour des juges serait installée non plus en mer, mais sur la terre, réduisant ainsi les risques sur l’environnement. Dans les deux cas, le jugement serait possible grâce à des images prises depuis le rivage, la mer et aériennes en utilisant des drones.

« Le 9 décembre, l’ISA a envoyé une proposition au gouvernement polynésien et aux organisateurs de Paris 2024 de tenir l’épreuve olympique de surf à Teahupoo sans construire une nouvelle tour sur le récif », explique l’instance. Son communiqué détaille l’aspect technique de la proposition, dans un long document daté du 9 décembre. Il est solide, allant jusqu’à présenter la caméra qui pourrait être utilisée pour filmer les épreuves et la grue sur laquelle installer le matériel.

A ce stade, les options formulées par l’ISA ne font que s’ajouter à un dossier déjà très épais. Mais elles pourraient emporter la décision, en évacuant du débat une construction dont personne ne semble vouloir, à commencer par les surfeurs.

Sollicité, le COJO Paris 2024 joue la prudence, mais en se gardant bien d’écarter l’idée de l’ISA. « Face à ce changement de position, Paris 2024 va prendre attache avec les acteurs clés du dossier, le gouvernement polynésien, la Fédération internationale de surf, la WSL et OBS, pour comprendre comment l’ISA envisage l’organisation des épreuves sans avoir recours à une tour des juges, en prenant en compte les enjeux sportifs, de retransmission télévisuelle, budgétaires et d’héritage », a expliqué le comité d’organisation, mardi 19 décembre, dans un communiqué.

Rien n’est fait, donc. Mais l’idée de l’instance mondiale du surf semble présenter, au moins sur le papier, tous les avantages. Plus de tour, en bois ou en aluminium. Plus de risque d’abîmer le corail. Plus de polémique. Le parfait cadeau de fin d’année.