— Publié le 12 décembre 2023

France 2023, Paris 2024 : derrière le sport, la célébration

Événements Focus

Un événement sportif majeur chasse l’autre en France. Après la Coupe du Monde de rugby 2023 (8 septembre au 28 octobre), les Jeux de Paris 2024. Et, perspective plus lointaine, décrochée presque par surprise, les Jeux d’hiver en 2030.

Point commun, une dimension planétaire, mais pas seulement. Au-delà de la compétition, le Mondial de rugby et les Jeux olympiques et paralympiques s’affichent aussi comme un moment de célébration. Une occasion pour les villes françaises, hôtes de l’événement ou pas, de vivre au rythme du sport.

La célébration, donc. Le sujet figure en bonne place au menu de la dernière réunion de l’année de l’association Territoires d’événements sportifs (TES), ce mardi 12 décembre. Avec une question pour ses villes membres, hôtes du Mondial de rugby et/ou des Jeux olympiques : comment apprendre d’un événement, France 2023, pour encore mieux réussir l’autre, Paris 2024.

Pour le rugby, la nature et la culture du tournoi mondial avaient incité les dix villes-hôtes à choisir un espace de célébration identique, les Villages Rugby. Le concept était décliné localement selon la politique touristique, culturelle, sportive et festive du territoire. Leur bilan n’a fait aucun déçu : une fréquentation totale cumulée de 1.598 203 visiteurs, en hausse de 40,5 % par rapport à l’édition précédente, organisée au Japon en 2019. Le résultat a dépassé les attentes.

Commentaire d’Antoine Chinès, le délégué général de TES : « Avec notre bilan des villages rugby, nous avons pu sonder les motivations des visiteurs. Participer à des animations était une raison de se déplacer quasiment aussi importante que la retransmission des matchs. La leçon est à retenir pour les collectivités en 2024. L’expérience pour les enfants, les jeunes et les familles à travers la découverte des disciplines olympiques et paralympiques devra être encore plus prise en compte que les retransmissions des compétitions. »

Le message est clair, et la leçon éloquente : installer un écran géant et proposer de suivre l’action en groupes ne suffira pas à satisfaire le public. Pour atteindre leur cible, les espaces de célébration devront jouer la carte de l’animation sportive.

A moins de 230 jours des Jeux de Paris 2024, le dossier célébration affiche déjà une belle épaisseur. Selon les comptes du COJO et de TES, pas moins de 186 collectivités en France ont déposé un projet de Club 2024, le nom générique des espaces de célébration pendant les Jeux olympiques et paralympiques. A ce nombre, il faut ajouter trois dossiers déposés par des structures non territoriales : le CROUS de Paris, la Fédération française de handball et le CREPS des Pays de la Loire.

Autre chiffre, révélateur d’une envie de vivre les Jeux en grand un peu partout en France : 22 projets concernent les villes-hôtes du rendez-vous olympique et paralympique. Tout le reste, soit l’immense majorité, émane de communes ou territoires non directement concernés par les compétitions.

Peu attendu, mais bienvenu : les villes françaises ne rangeront pas toutes leur décor au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, dimanche 11 août 2024. La moitié des projets déposés prévoit de prolonger la fête avec une activation également pendant les Jeux paralympiques.

Ambitieux : pas moins de neuf projets de Club 2024 déjà enregistrés par le COJO se veulent itinérants. La région des Pays de la Loire, les villes de Rennes, Sète et Valenton, notamment, se préparent à célébrer les Jeux sans prendre racines, en allant à la rencontre des populations.

Enfin, les chiffres communiqués par TES et le COJO révèlent une volonté assumée des villes françaises de voir les choses en grand. Pas moins de 77 projets déposés envisagent une jauge supérieure à 1.500 personnes.