— Publié le 13 novembre 2023

Pour les Jeux paralympiques, Paris 2024 décline la flamme au pluriel

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Court mais étendu. Dévoilé en fin de semaine passée, le relais de la flamme des Jeux paralympiques de Paris 2024 semble vouloir concilier l’inconciliable. Une durée réduite à seulement quatre jours, mais un parcours dessiné à traits précis dans toutes les régions de la France métropolitaine.

Comment ? Le COJO l’a expliqué sans cacher sa fierté : pas moins de douze flammes seront portées en simultanée pendant les quatre jours du relais. Douze, soit le nombre de jours des Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre).

La première, la plus authentique, aura été allumée à la mi-août à Stoke Mandeville, en Angleterre, ville de naissance du mouvement paralympique. Dimanche 25 août, un bataillon de 24 relayeurs britanniques la fera entrer dans le tunnel sous la Manche. A mi-distance de son tronçon sous-marin, elle sera transmise à un groupe de même taille d’athlètes français, valides et non valides. Les « éclaireurs », nom donné par le COJO Paris 2024 aux porteurs de la flamme, retrouveront ensuite la lumière du jour à Calais, côté français.

Jusque-là, rien de très inattendu. Mais la suite se révèle moins linéaire. A sa sortie du tunnel, au premier jour de son parcours, la flamme paralympique se démultipliera grâce à la magie du digital. Onze autres flambeaux seront allumés dans autant de villes de France, toutes situées à la périphérie du pays. La liste compte notamment Montpellier, Lourdes et Antibes au sud, Lorient et Saint-Malo à l’ouest, Valenciennes au nord, Strasbourg à l’est.

Au deuxième jour, lundi 26 août, les douze flammes convergeront vers Paris, mais en faisant une étape avant de rallier l’Ile-de-France. Elles se poseront dans plusieurs villes écartées pour des raisons politico-économiques du parcours de la flamme olympique, dont Lyon et Limoges. A chaque fois, une boucle de 2 km sera tracée dans les rues et il sera organisé un « flamme festival » pour célébrer le flambeau et son passage sur le territoire.

Le jour suivant, la procession se poursuivra en région parisienne. La flamme originelle traversera la Seine-Saint-Denis, les autres visiteront le reste des départements. Enfin, mercredi 28 août, jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympique, les douze flambeaux n’en feront plus qu’un. Il s’offrira une visite de Paris par tous ses arrondissements, avant de boucler son périple sur la place de la Concorde.

Au total, l’opération doit mobiliser un millier d’éclaireurs. Huit cents d’entre eux trottineront en solo, les deux cents autres le feront en relais de 24 personnes. Pour les premiers, l’effort sera réduit à 200 mètres, pour un moment d’éternité de seulement 4 minutes. En relais, le temps sera doublé pour atteindre huit minutes.

Précision apportée par le COJO : le choix de la cinquantaine de villes traversées par les douze relais ne doit rien au hasard, ni à un simple déroulé géographique. Il répond à un subtil mélange de critères, dont le patrimoine, l’histoire, le respect de l’inclusion et l’engagement dans le sport paralympique. Blois est la ville natale de Marie-Amélie Le Fur, la présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Lorient a vu naître Damien Seguin, double champion paralympique de voile, porte-drapeau de la délégation française aux Jeux de Londres 2012.

A retenir, également, la décision de ne pas demander une participation financière aux collectivités traversées. A la différence du relais de la flamme olympique, le coût de l’opération est supporté par le COJO et les parrains officiels du parcours, Coca-Cola, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne. Cette fois, pas de risque de polémique.