— Publié le 11 novembre 2019

Pour le marathon olympique, le CIO paiera sa part

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Curieux mois de novembre à Tokyo. A 256 jours de l’ouverture des Jeux de 2020, ce lundi 11 novembre, les organisateurs japonais avaient anticipé un automne débarrassé de toutes les questions relatives à la carte des sites. Le CIO en a décidé autrement. Il a bougé une pièce du puzzle.

Vendredi dernier, le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 s’est déplacé sur l’île d’Hokkaido, à près d’un millier de kilomètres au nord de la capitale. Ses représentants, dont le directeur général Toshiro Muto, ont tenu leur première réunion commune avec la ville de Sapporo et la préfecture d’Hokkaido. Au centre des discussions, le déplacement du marathon olympique et des épreuves de marche.

Les coûts, d’abord. Ils s’annoncent massifs. Selon une première étude, encore très parcellaire, la délocalisation à Sapporo des cinq épreuves olympiques pourrait coûter près de 300 millions d’euros. Qui paiera ? La gouverneure de Tokyo, Yuriko Kike, a déjà prévenu qu’elle ne mettrait pas un yen dans la cagnotte. On la comprend.

Vendredi, l’équipe de Tokyo 2020 a fait savoir, au terme de sa réunion à Sapporo, que le surcoût serait assumé par le comité d’organisation et par le CIO. Les deux parties se partageront la note. Il n’a pas été précisé qui paierait quoi, mais la logique et le bon sens voudraient que l’organisation olympique, seule décisionnaire dans le changement de lieu des épreuves, en prenne le plus gros à sa charge.

Les autorités de Sapporo et d’Hokkaido seront elles aussi mises à contribution. Elles devront régler la facture des travaux de réfection des routes empruntées par les marathoniens et les marcheurs. Normal.

Le parcours ? Rien n’est acquis. Toshiro Muto, le directeur général de Tokyo 2020, a consacré une partie de sa journée du vendredi 8 novembre à inspecter les diverses options. Le Japonais a testé les trois lieux possibles pour donner le départ et marquer l’arrivée du marathon et de la marche : le parc Odori, le dôme de Sapporo et le parc Maruyama.

Thomas Bach ne s’en est pas caché : le dôme de Sapporo lui semble le terrain idéal pour tracer la ligne de départ et installer le ruban d’arrivée. Seul ennui, mais de taille : les portes donnant accès au bâtiment se révèlent trop étroites pour laisser passer coureurs et marcheurs dans les meilleures conditions. Par ailleurs, les coûts de mise en conformité du dôme s’annoncent très importants. Option éliminée, donc.

Même sort pour le parc Maruyama. Les routes aux alentours ne sont pas assez plates pour une épreuve de marche aux standards olympiques.

Reste le dernier site, le parc Odori. Il tient la corde. Mais les autorités de Sapporo devront revoir leur calendrier festif de l’année 2020, le parc en question étant transformé une partie de l’été en un vaste beer garden.

La question sera rapidement tranchée. Elle devrait figurer à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO, prévue le mois prochain à Lausanne.

Reste la question du calendrier. Yoshiro Mori, le président de Tokyo 2020, a déjà prévenu que le marathon masculin ne pourrait plus se dérouler à sa date initiale, dimanche 9 août 2020, dernier jour des Jeux de Tokyo. Un tel scénario ne permettrait pas aux coureurs d’assister à la cérémonie de clôture, prévue dans la soirée au stade olympique de Tokyo.

L’épreuve pourrait être avancée d’une semaine pour être disputée le même jour que le marathon féminin, dimanche 2 août.