— Publié le 26 novembre 2014

La Pologne frappe à la porte du sport francophone

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La francophonie sportive se cache parfois en des lieux insolites. En Pologne, par exemple. Le pays a déposé dès 1995 une demande d’adhésion à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Une démarche motivée par les liens formels avec la France à l’époque napoléonienne. Deux ans plus tard, l’OIF a accordé à la Pologne le statut d’observateur. Depuis, Varsovie a envoyé à plusieurs reprises une délégation d’athlètes aux Jeux de la Francophonie. Ils ont décroché 21 médailles, dont 10 en or, lors de l’édition 2001. En 2013, à Nice, les Polonais en ont remporté 27, dont encore une dizaine de titres, pour s’installer à la 3ème place du classement des nations, derrière la France et le Canada.

A l’évidence, ces deux participations ont donné des fourmis dans les jambes au sport polonais. Avant même de prendre part à l’édition 2013, l’association France-Pologne a suggéré l’idée d’une candidature de Varsovie comme ville-hôte des Jeux de la Francophonie en 2021. L’initiative est suspendue à une condition: le changement de statut de la Pologne au sein de l’OIF. Actuellement reconnu comme observateur, le pays devra obtenir le titre de membre pour postuler à l’organisation de l’événement sportif francophone, un préalable à toute candidature à l’accueil de la compétition.

Mais selon Jacek Karczewski, le président de la commission pour les Jeux de la Francophonie au sein de l’association France-Pologne, le projet a déjà reçu le soutien officiel d’un impression contingent d’institutions polonaises, dont les fédérations d’athlétisme, judo, cyclisme, basket, tennis de table et handisport. Il aurait également obtenu le feu vert des autorités régionales, dont le préfet de la région de Mazovie, le maire de Varsovie et le directoire du Conseil régional de Mazovie.

Les installations ne manquent pas. Le Stade National a été construit pour l’Euro de football en 2012, où il avait reçu le match d’ouverture, deux rencontres des phases de poules, un quart et une demi-finale. Les autres équipements seraient bâtis pour l’occasion ou rénovés avant l’été 2021. Un projet crédible? L’avenir répondra. Mais une chose est sûre: la francophonie sportive fait des envieux.