Les Jeux de Paris 2024 appartiennent déjà à l’histoire, mais la vie continue. Pour les villes hôtes, l’aventure va se poursuivre. Elle sera différente, sans doute moins planétaire, mais pas forcément moins passionnante.
L’association Territoires d’événements sportifs (TES), créée pour la Coupe du Monde de rugby en 2023, prolongée pour les Jeux de Paris 2024, aurait pu boucler sa courte histoire avec la fin du rendez-vous olympique et paralympique. Mais ses élus ont souhaité, de façon unanime, poursuivre l’expérience.
Antoine Chinès, le délégué général de TES, l’explique : « Après la Coupe du Monde de rugby en 2023 et les Jeux de Paris 2024, l’association devait réfléchir à sa pérennité et son modèle. Les membres ont travaillé pendant un an sur ce qu’ils voulaient faire. Ils ont fait le choix de rester ensemble et de poursuivre ce qui a été accompli depuis trois ans. »
Un plan stratégique a été élaboré pour la période 2025/2027. Il sera formellement adopté le 5 décembre lors d’un conseil d’administration à Lille de TES. Dans le viseur, trois années où il sera question de mettre en musique l’héritage des Jeux de Paris 2024 et préparer les Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Avec, incertain point de passage déjà souligné d’un trait épais, les élections municipales en 2026, une échéance politique qui ne sera pas sans impact sur la gouvernance de l’association.
Question : comment maintenir un projet collectif pour les villes hôtes sans événement mondial à l’horizon ? Pas simple. Les membres de TES ont travaillé patiemment le dossier, pour finalement déterminer deux directions à suivre.
La première reste en terrain connu. Pour sa nouvelle vie, l’association entend conserver l’ADN des grands événements sportifs. Au menu, l’héritage des Jeux de Paris 2024, la perpective des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, mais aussi une veille sur les grands rendez-vous à venir, en élargissant le spectre des disciplines et sports concernés.
Deuxième direction : le sport professionnel. « L’idée est de travailler sur les interactions entre les villes et leurs clubs pros, principalement en Ligue 1 (football) et en Top 14 (rugby), pour essayer de progresser dans les relations entre les collectivités, les ligues et les clubs », explique Antoine Chinès.
Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis et président de TES, poursuit : « Notre plan stratégique 2025/2027 doit permettre aux collectivités françaises d’optimiser leurs relations avec le sport professionnel pour en faire un levier fort de vivre ensemble, d’inclusion, d’attractivité et d’économie, tout en prenant en considération les enjeux de responsabilité sociale et environnementale. »
Pour cela, l’association devra pousser ses murs. Aux villes hôtes du Mondial de rugby en 2023 et des Jeux de Paris 2024, elle ajoutera l’an prochain, sous la forme d’une adhésion volontaire, un nouveau bataillon de collectivités possédant un club professionnel en Ligue 1 et/ou en Top 14.
Objectif : devenir un interlocuteur incontournable pour les ligues et les clubs pros, pour valoriser les investissements des villes et des territoires, influencer les normes et les investissements dans les stades pour promouvoir leur durabilité. Avec toujours la même ligne de conduite : devenir meilleurs ensemble.