— Publié le 4 juillet 2018

« La Ligue des Nations va changer l’image du volley »

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Les temps changent dans le volley-ball mondial. A l’automne dernier, la Fédération internationale (FIVB) a choisi de célébrer son 70ème anniversaire en sortant de son chapeau une nouvelle compétition à l’échelon planétaire. La Ligue des Nations de Volley-ball (VolleyBall Nations League) a poussé d’un coup sur les cendres de la Ligue mondiale masculine, organisée depuis 1990, et du Grand Prix féminin, créé en 1993.

Sa formule : un championnat à 16 seize équipes, dont 12 sont assurées d’un place dans le tableau pendant au moins 7 ans. Une première phase organisée en « round robin », puis une finale réunissant le pays-hôte et les 5 meilleurs nations. Une formule identique pour les hommes et les femmes. La finale masculine se déroule au stade Pierre-Mauroy de Lille, du 4 au 8 juillet 2018. La version féminine a eu lieu du 27 juin au 1er juillet à Nankin, en Chine.

Une révolution ? Un grand bond en avant ? La FIVB le croit. Son secrétaire général, Fernando Lima (photo ci-dessous), l’a expliqué à FrancsJeux.

FrancsJeux : Cette première édition de la Ligue des Nations a-t-elle répondu à vos attentes ?

Fernando Lima : Elle a dépassé nos espérances. A l’heure où débute à Lille la finale à 6 de la compétition masculine, nous en sommes à 240 rencontres disputées depuis le début de la compétition. Les retours que nous avons reçus des joueurs et des entraîneurs sont très favorables. Nous sommes en train de vivre une étape historique dans l’évolution du volley-ball. Nous avions besoin de proposer une compétition plus formatée, avec une plus grande consistance. Cette première édition a atteint cet objectif.

Quelles en sont les retombées en termes de marketing, de couverture médiatique et de billetterie ?

Il est encore trop tôt pour répondre, nous aurons les chiffres dans les semaines à venir. Nous avons fait le choix de lancer cette nouvelle compétition en pleine Coupe du Monde de football. Il s’agissait d’un réel défi. Les taux d’audience en seront peut-être affectés. Mais nous assumons ce choix. Pour la FIVB, l’année 2018 constituait le bon moment pour faire le grand saut. Nous ne voulions pas attendre une année supplémentaire. Avec la Ligue des Nations, nous avons pour la première fois le contrôle de la production TV. Nous pouvons ainsi avoir la maîtrise de l’image que nous voulons donner à la compétition et au volley-ball. A nos yeux, il s’agit d’une avancée décisive.

Le volley-ball souffrirait donc de son image ?

Non. Mais il est difficile, dans notre sport, d’identifier les moments clés d’une rencontre. Au football, tout le monde sait que le but marque le point culminant d’un match. Au football américain, c’est le touchdown. En maîtrisant nos contenus, notamment sur le plan audiovisuel, nous pouvons aller dans le sens d’une meilleure lecture et mise en scène du volley. Il est décisif, pour l’avenir de notre sport, de créer une relation plus forte entre le public et les joueurs.

 

 

La prochaine édition de la Ligue des Nations sera-t-elle marquée par une évolution de la formule ?

Non. Nous nous sommes engagés contractuellement à conserver la même formule pour les 7 premières années. La phase préliminaire, organisée en « round robin », a répondu à nos attentes. Elle ne changera pas. En revanche, il s’est avéré difficile pour les équipes de la disputer en seulement 5 semaines, avec des matches tous les weekends et des déplacements répétés et fatigants. Idéalement, cette phase préliminaire devrait durer 8 à 10 semaines.

La Ligue des Nations jouera-t-elle un rôle dans le processus de qualification aux Jeux de Tokyo 2020 ? Est-il prévu d’accorder l’an prochain au pays vainqueur un billet pour les JO ?

Non. Le processus de qualification pour les Jeux de Tokyo 2020 a été validé par le Conseil de la FIVB. Ses modalités ont déjà été envoyées au CIO. En revanche, il est acquis que les résultats de la Ligue des Nations compteront l’an prochain pour le classement mondial, décisif pour la qualification aux Jeux. Ce n’était pas le cas cette année. Pour les Jeux de Paris 2024, rien n’est encore décidé. Toues les options sont sur la table. Il est possible que l’édition 2023 offre un billet pour les championnats du monde, voire pour les Jeux.