— Publié le 25 mai 2016

Swiss Olympic en appelle au Conseil fédéral

Communiqué

Swiss Olympic demande au Conseil fédéral un plus grand soutien en faveur du sport de compétition
Ittigen, le 25 mai 2016. Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui sa « Vue d’ensemble sur la promotion du sport ». Swiss Olympic et les fédérations sportives suisses ont bien accueilli l’axe principal de son projet. Cependant, ils ont émis des réserves claires en ce qui concerne le soutien supplémentaire non prévu du sport de compétition. Swiss Olympic et les fédérations sportives continuent donc à demander à la Confédération 15 millions de francs destinés aux fédérations sportives, pour que le sport d’élite suisse reste compétitif au niveau international.

Suite au rejet par le peuple de la candidature aux Jeux Olympiques d’hiver 2022, la sphère politique avait ouvert la voie à un renforcement de la promotion du sport qui s’avérait urgent, notamment en approuvant à une large majorité la motion « Manifestations sportives et promotion de la relève sportive et du sport de compétition ». Mais la « Vue d’ensemble sur la promotion du sport » présentée aujourd’hui par le Conseil fédéral vient contredire cette dernière.

Pas de moyens financiers supplémentaires pour les talents sportifs
Plus d’une centaine de représentants du sport et de la politique avaient travaillé ensemble à la première version de la « Vue d’ensemble sur la promotion du sport ». À l’automne 2015, Swiss Olympic et les fédérations sportives suisses s’étaient jointes à la consultation en demandant à la Confédération 15 millions de francs supplémentaires par an, une aide qui était destinée à financer le sport de compétition au sein des fédérations. Cependant, la nouvelle mouture du concept ne prévoit pas ce soutien pour les jeunes talents et le sport de compétition. Pour Jörg Schild, Président de Swiss Olympic, cela ne représente pas seulement une occasion manquée mais aussi une répartition inéquitable des fonds à disposition : « Il est évident que les institutions de la Confédération ont des besoins, mais le  sport organisé de droit privé doit pouvoir bénéficier d’une aide accrue destinée à professionnaliser les entraîneurs, à soutenir la relève et à renforcer le soutien aux fédérations. C’est le seul moyen pour accompagner nos athlètes de la meilleure manière possible vers l’élite mondiale. »

Le Conseil fédéral ignore la décision des cantons
Dès l’automne 2014, Swiss Olympic avait montré que la Suisse risquait de perdre du terrain au niveau international si au moins 30 millions de francs supplémentaires n’étaient pas investis chaque année dans la promotion du sport de compétition. Au printemps de cette année, les cantons ont envoyé un message fort en décidant de participer à la promotion des fédérations sportives à hauteur de 50 %, et d’augmenter de 15 millions de francs le financement du soutien aux athlètes et aux entraîneurs par les fonds de loterie. Cette hausse était cependant adossée aux 50 % restants requis par Swiss Olympic et qui devait être fournis par la Confédération au plus tard dans les trois années à venir. « Par sa décision, le Conseil fédéral pénalise doublement le sport de compétition, c’est un affront pour le sport suisse. Il estime apparemment que les moyens supplémentaires issus des loteries au niveau des cantons disparaîtront d’ici trois ans à cause du manque de financement de la Confédération », explique Jörg Schild.

Financement insuffisant du sport de compétition
Swiss Olympic accueille favorablement le déblocage de fonds pour le développement des sites sportifs de Macolin et Tenero. Mais ce soutien ne suffira pas à promouvoir durablement le sport de compétition.
Swiss Olympic analysera en détail la « Vue d’ensemble sur la promotion du sport » à l’occasion de la prochaine réunion de son Conseil exécutif fin juin et définira les mesures à prendre. Avec les fédérations sportives et leurs 1,6 million de membres, l’association faîtière s’engagera ensuite pour défendre le sport suisse lors des délibérations parlementaires et s’aidera, pour ce faire, de tous les moyens dont elle dispose.