— Publié le 23 janvier 2024

Le CIO n’aura pas le dernier mot

Alpes françaises 2030

Val d’Isère retrouvera-t-elle sa place dans le dispositif des Alpes françaises pour les Jeux d’hiver en 2030 ? Ecartée du projet à la demande du CIO, la station savoyarde multiplie les efforts pour inverser la tendance. A la mi-janvier, elle a fourni un dossier technique et financier à l’équipe de candidature pour accueillir non plus seulement le slalom, mais également les deux géants du programme du ski alpin. Suffisant ? Interrogé par FrancsJeux à Gangwon, en marge des Jeux de la Jeunesse d’hiver 2024, Christophe Dubi, le directeur des Jeux olympiques au CIO, a apporté un début de réponse. « Notre souhait de voir le dossier français réduire le nombre de sites était motivé par des raisons opérationnelles, budgétaires et liées à l’expérience des athlètes, qui demandent une vraie mixité des sports aux Jeux, a-t-il expliqué. Je comprends la problématique des Alpes françaises, elle est la même que la Suisse pour les Jeux en 2038. Nous avons élaboré un principe, selon lequel moins de sites simplifie l’organisation et allège les coûts. Mais il ne revient pas au CIO de décider. La réponse doit être locale. Et il est clair qu’il n’est pas possible d’organiser des Jeux olympiques malgré les élus locaux. » En clair, l’instance olympique ne s’opposera pas à la volonté des Alpes françaises de maintenir un site ou un autre. Concernant l’anneau de patinage de vitesse, un équipement dont la France ne dispose pas actuellement, Christophe Dubi a confié que le CIO avait fourni à la candidature française le dossier préparé par Milan-Cortina 2026, où la discipline sera disputée sur une piste temporaire installée au parc des expositions de la Fiera Milano. « Héberger un ovale temporaire n’est pas simple, détaille Christophe Dubi. A Milan, par exemple, les structures porteuses prévues pour les Jeux seront différentes de celles utilisées en temps normal. Mais il existe aussi, pour les Alpes françaises, des solutions à l’étranger. Dans des pays limitrophes, mais pas seulement. » Karl Stoss, le président de la commission de futur hôte du CIO, avait insisté en novembre dernier : la France devra proposer une solution pour l’anneau de vitesse avant la validation de l’attribution des Jeux d’hiver 2030 par la session, en juillet prochain à Paris.