— Publié le 17 février 2023

La justice française referme le dossier Al-Khelaïfi

Athlétisme

Fin de l’histoire. La justice française a refermé un dossier explosif : les soupçons de corruption du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, autour des candidatures de Doha aux Mondiaux d’athlétisme en plein air en 2017 et 2019. Le dirigeant qatari était mis en examen depuis le mois de mai 2019. Il ne l’est plus. Dans une décision rendue mercredi 15 février et consultée le lendemain par l’AFP, la Cour de cassation a jugé que la justice française était incompétente pour engager des poursuites à son encontre. La décision est définitive. Le dossier ne sera donc jamais rouvert et rejoindra les archives. « Je me réjouis de cette décision qui est conforme au droit et je rappelle que Nasser Al-Khelaïfi a toujours contesté avoir commis la moindre infraction dans cette affaire », a expliqué Francis Szpiner, l’un des deux avocats du président du PSG. Pour rappel, les soupçons de la justice concernaient deux versements d’un total de 3,5 millions de dollars, effectués à l’automne 2011 par la société Oryx Qatar Sports Investments (QSI) – dirigée par Khalid Al-Khelaïfi, le frère de Nasser – au profit de la société de marketing sportif de Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack. En échange, le Qatar aurait bénéficié du soutien de Lamine Diack pour obtenir l’organisation des Mondiaux d’athlétisme en 2017. Un soutien sans effet, puisque l’événement a finalement été attribué à Londres. Doha a ensuite obtenu de recevoir les Mondiaux en 2019. Selon les avocats de la défense, la justice française n’avait aucune compétence pour traiter l’affaire, les faits n’ayant pas été commis sur le territoire et français et les accusés n’ayant pas la nationalité française. Mais les magistrats s’étaient appuyés pour justifier leurs poursuites sur une rencontre des protagonistes à Nice en 2008. En mai 2021, la cour d’appel de Paris avait déjà reconnu que « les faits reprochés auraient été commis au Qatar, au Sénégal ou à Monaco », que « les sociétés qui auraient été utilisées pour verser ou recevoir des fonds ont leur siège au Qatar ou au Sénégal, de même que la banque qui a reçu les fonds. »