— Publié le 8 avril 2025

Cyril Linette et les Alpes 2030 dans la salle d’attente

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Le calendrier fixé par les Alpes françaises 2030 a du mal à être respecté, et on commence malheureusement à s’y habituer. Le Comité d’organisation des Jeux devait se former en décembre, puis au début du mois de février. Il ne s’est cependant constitué que le 18 février. Son directeur général, lui, devait entrer en piste courant mars. La confirmation du choix de Cyril Linette était finalement attendue lundi 7 avril… mais il faudra encore attendre une semaine supplémentaire. À moins de cinq ans des Jeux, ces retards à répétition posent logiquement question.

Deux mois de flou

Edgar Grospiron a fait de la nomination du DG l’une de ses priorités pour pouvoir passer concrètement à l’action. Selon L’Equipele profil de Jean-François Vilotte était sorti du lot, mais le directeur général de la Fédération française de football avait décliné la propositionLe 14 mars, le bureau exécutif décidait donc de prolonger le processus de recrutement pour « structurer efficacement le COJOP ». Ce week-end encore, Edgar Grospiron affichait sa confiance quant à une officialisation rapide. « J’ai constitué les bases de mon cabinet. Et le directeur général est en phase de recrutement. La personne est identifiée, elle va être présentée lundi 7 avril au bureau exécutif et si le bureau exécutif valide, on va pouvoir l’annoncer et démarrer ensuite les recrutements », expliquait-il ce week-end sur France 3.

Le bureau exécutif du COJOP s’est effectivement réuni lundi, mais sans libérer la fumée blanche. « Les contraintes d’agenda n’ont pas permis de mener à bien toutes les rencontres et consultations en amont du bureau exécutif. Le président du COJOP tient à garantir un temps d’échange réel, direct et constructif avec chaque partie prenante, avant de formaliser une nomination aussi stratégique pour la réussite des Jeux », a-t-on appris dans la soirée. L’annonce sera donc faite à l’occasion de l’inauguration du siège de la SOLIDEO, à Marseille, le 14 avril. Presque deux mois après le lancement du COJOP…

La longue recherche du consensus

D’après les informations de L’Equipe, le profil de Cyril Linette, clairement un choix d’Edgar Grospiron, suscite « quelques réticences » chez d’autres parties prenantes. Le président du COJOP va donc devoir continuer d’échanger et d’argumenter, pour convaincre tout ce petit monde de suivre son sillage. Pour ajouter à ce contexte loin d’être idéal, la région Auvergne-Rhône-Alpes a reporté le vote d’une première contribution aux frais de fonctionnement du COJOP. « On n’a pas souhaité valider notre apport de 500.000 € parce qu’on a besoin d’être en phase avec le COJOP sur le respect des engagements. À ce stade, ce n’est pas stabilisé », justifiait le président de la région, Fabrice Pannecoucke, fin mars.

La mobilisation des ressources de Paris 2024 permettra de « gagner beaucoup de temps et d’avancer efficacement » sur un certain nombre de sujets, dixit la ministre des Sports Marie Barsacq, mais le COJOP doit rapidement se mettre en action. Parmi les prochaines échéances, la carte des sites doit être fixée avant le 23 juin. Edgar Grospiron s’attendait à un champ de bosses, il ne doit pas être déçu.