Candidatures

Quinze ans après, Salt Lake City paye encore les Jeux

— Publié le 18 octobre 2017

Les choses ne traînent pas dans l’Utah. Vingt-quatre heures après avoir annoncé la création d’un groupe d’étude sur une possible candidature aux Jeux d’hiver, Salt Lake City dévoile ses premiers chiffres.

Selon un audit mené par une fondation en charge de la maintenance des sites des Jeux de 2002, un budget de 39 millions de dollars sur 10 ans serait nécessaire pour moderniser les équipements de la capitale de l’Utah. Une dépense jugée incontournable pour garantir à la ville des chances de succès dans la course aux Jeux d’hiver en 2026 ou 2030.

L’étude révèle que les pertes de l’Utah Olympic Legacy Foundation, une organisation dédiée à l’entretien et la gestion des sites des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002, s’élèvent actuellement à environ 4 millions de dollars par an. Elles sont couvertes par les intérêts d’un fonds de 76 millions de dollars créé au lendemain des Jeux.

Selon l’audit, les principales dépenses concerneraient la piste de bobsleigh, dont les murs sont à reconstruire, le parc olympique de l’Utah à Park City, où les routes d’accès devraient être refaites, et enfin l’anneau de patinage de vitesse, où il serait obligatoire de remplacer le toit.

Une étude préalable avait estimé à 2 milliards de dollars le coût des Jeux d’hiver à Salt Lake City, en 2026 ou 2030. Le rapport de la « commission exploratoire » sur une éventuelle candidature, attendu au mois de février prochain, proposera une nouvelle estimation budgétaire.

Pour rappel, le comité olympique américain (USOC) doit annoncer en mars 2018 le nom de la ville candidate aux Jeux d’hiver. L’USOC s’est déclaré la semaine passée « intéressé » par une nouvelle candidature, plutôt à l’horizon 2030, mais sans exclure l’option 2026, surtout dans l’hypothèse d’un double vote 2026-2030.

En ces temps de corruption dans le mouvement olympique, le choix de Salt Lake City ne serait pas sans ironie, la capitale de l’Utah ayant été au cœur du plus retentissant scandale de l’histoire du CIO.