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— Publié le 8 décembre 2016

Le CIO prolonge le purgatoire du sport russe

Institutions Focus

On pouvait s’y attendre. Au deuxième jour de la réunion de la commission exécutive du CIO, mercredi 7 décembre à Lausanne, un sujet a dominé les débats et alimenté les conversations. Le dopage. A 48 heures de la publication du dernier volet du rapport McLaren, prévue vendredi, l’organisation olympique n’a pu pas éviter la question. Au point de rendre presque secondaire un dossier pourtant très attendu: la validation des sites des cinq nouveaux sports admis au programme des Jeux de Tokyo 2020.

Le dopage, donc. Avec son extension désormais inévitable: la Russie. Solidaires dans leur fermeté et leur volonté de combattre le mal à sa source, les membres de la commission exécutive du CIO ont décidé de prolonger les sanctions contre la Russie mises en place le 19 juillet, au lendemain de la publication de la première partie du rapport McLaren. Une façon de signifier aux autorités du pays que leurs efforts en matière de lutte antidopage s’avèrent louables et prometteurs, certes, mais qu’ils restent insuffisants.

Dans les faits, les sanctions en question consistent surtout de la part du CIO en un refus répété d’organiser ou d’apporter son « patronage » aux rencontres ou événements internationaux en Russie. L’institution olympique renouvelle également son appel aux fédérations internationales des sports d’hiver de « geler » les organisations dans le pays. Mais, comme souvent en pareil cas, les exceptions demeurent. En tête de liste, les prochains Championnats du Monde de bobsleigh et skeleton, prévus du 17 au 26 février 2017 à Sotchi, sur la piste des derniers Jeux d’hiver. Mark Adams, le porte-parole du CIO, s’en est expliqué: « Cette résolution ne concerne pas les événements qui étaient déjà planifiés. »

Pour la Russie, l’avenir tarde à s’éclaircir. Il pourrait même s’obscurcir encore un peu plus dans les jours ou semaines à venir. Très concentrée sur le sujet, la commission exécutive du CIO s’est penchée mercredi 7 décembre sur les derniers chiffres de la vaste opération de ré-analyse des échantillons des Jeux de Pékin 2008 et Londres 2012. Ils laissent pantois.

Avec trois nouveaux cas positifs, la liste des athlètes sanctionnés a posteriori, 8 ou 4 ans après les faits, compte désormais 101 noms. Parmi eux, 27 médaillés des Jeux de Pékin et 16 des Jeux de Londres. En tête de cortège, la Russie pour le compte des pays, l’haltérophilie pour celui des sports (39 cas positifs à Pékin 2008 et Londres 2012, contre 31 pour l’athlétisme).

Mais le pire est peut-être encore à venir. Richard Budgett, le directeur médical du CIO, a annoncé que « de nombreux nouveaux cas » allaient être révélés prochainement au terme d’une autre vague d’analyses des échantillons des Jeux de Londres 2012. Le dossier Pékin 2008 est bouclé, mais il reste encore une longue liste de tests à effectuer concernant les Jeux suivants. Selon le CIO, une opération identique sur les Jeux d’hiver de Vancouver en 2010 débutera l’an prochain.

Yelena-Isinbayeva-London-Olympic-Games-2012-19

Par une curieuse concordance des événements, l’Agence russe antidopage (Rusada) a annoncé le même jour, mais depuis Moscou, le nom du nouveau responsable de son comité de supervision, une entité appelée à surveiller sa mise en conformité avec les règles et les attentes de l’AMA. Surprise, il s’agit de l’ex perchiste Yelena Isinbayeva.

La Rusada a annoncé via un communiqué que la nouvelle membre du CIO, par ailleurs candidate à la présidence de la Fédération russe d’athlétisme, allait diriger le comité composé de 10 personnes. Une cellule de contrôle où se côtoieront des dirigeants et cadres sportifs, un représentant du ministère russe des Sports et des chercheurs universitaires.

La nomination de Yelena Isinbayeva ne doit pas être vue d’un très bon œil du côté de Montréal, siège mondial de l’AMA. La recordwoman du monde du saut à la perche n’avait pas été tendre avec l’organisation présidée par Craig Reedie, en juillet dernier, après la publication du premier rapport McLaren. Elle avait vertement critiqué sa demande de suspension en bloc de la Russie des Jeux de Rio, et suggéré que la lanceuse d’alerte russe à l’origine du scandale, Yulia Stepanova, soit bannie à vie. La Rusada est suspendue par l’AMA depuis le mois de novembre 2015.