Candidatures

Pour Hambourg 2024, le maire a fait ses comptes

— Publié le 9 octobre 2015

L’équipe de candidature de la ville d’Hambourg pour les Jeux de 2024 sera bientôt fixée sur l’avenir son projet olympique. Un référendum doit être organisé le 29 novembre 2015 auprès de la population du port allemand. Il sera décisif pour l’avenir du dossier. Depuis le choix d’Hambourg par le comité national olympique (DOSB), les sondages se sont tous révélés très favorables. Mais un élément déterminant a été apporté au débat, jeudi 8 octobre, par l’un des acteurs majeurs de la candidature: le budget. Et il pourrait changer la donne.

Olaf Scholz, le maire d’Hambourg (notre photo), a présenté publiquement le budget des Jeux de 2024. En soi, les chiffres se révèlent sans surprise. Sauf un: celui de la facture à payer par les contribuables. « Les coûts des Jeux olympiques et paralympiques ont été établis à la suite d’une étude précise et prudente, a expliqué Olaf Scholz. Jusqu’en 2024, leur organisation devrait coûter 11,2 milliards d’euros. » Précision: une fois déduites les recettes, l’addition finale s’élèvera à 7,4 milliards d’euros. Une somme à payer par des fonds publics.

Déterminés à jouer le jeu de la transparence, les porteurs du projet allemand étalent volontiers leurs chiffres. Ils anticipent des recettes de 3,4 milliards d’euros, apportées tout à la fois par la billetterie et par la contribution du CIO. Ils prévoient de tirer 350 millions d’euros de la commercialisation des logements du village des athlètes.

Côté dépenses, la note s’annonce salée. Résolument créative, l’équipe d’Hambourg 2024 a imaginé un parc olympique situé dans le quartier de Kleiner Gasbrook, une île posée à seulement dix minutes de marche du centre-ville. Mais elle devrait notamment y construire un stade principal de 60.000 places et un complexe aquatique. En bas de page, à l’heure du bilan, une enveloppe de 7,4 milliards d’euros à payer par les pouvoirs publics, donc par les contribuables.

Cher ? Oui et non. A Londres, pour les Jeux d’été en 2012, les dépenses publiques avaient atteint la somme de 12,2 milliards d’euros. Les prévisions allemandes se révèlent donc plutôt raisonnables. Mais les temps ont changé depuis Londres 2012. L’Agenda 2020 a modifié la donne. Désormais, chaque euro compte.