— Publié le 23 mai 2022

Les sites ont une vie après les Jeux

Jeux olympiques

La fin des éléphants blancs ? A en croire un rapport du CIO présenté vendredi 20 mai en clôture de la 139ème session de l’instance olympique, les sites de compétition ont une vie après les Jeux. Une vie longue et diversifiée. Le document intitulé « Over 125 years of Olympic venues: post-Games use » est le premier du genre. Il passe en revue 817 sites permanents et 106 installations temporaires sur 51 éditions des Jeux, depuis Athènes 1896 jusqu’à PyeongChang 2018. Le résultat se passerait presque de commentaires : 85 % des équipements permanents créés pour les Jeux depuis 1896 sont toujours utilisés, un chiffre qui passe à 92 % pour les 206 installations permanentes utilisées au 21e siècle. Le rapport repose sur les données recueillies lors d’une vaste consultation menée auprès des différentes parties concernées, puis vérifiées par un cabinet indépendant, KPMG. Les résultats présentés vendredi 20 mai à la session du CIO peuvent surprendre, et même laisser perplexe dans le cas précis des Jeux d’Athènes en 2004, tristement passés à la postérité pour avoir laissé dans la capitale grecque une collection d’éléphants blancs. Mais à en croire l’enquête menée par le CIO, sur les 32 sites permanents utilisés pour les Jeux en 2004, 75 % sont toujours en service. Ce pourcentage passe à 83 % pour les Jeux d’hiver de Sapporo 1972 (sur 12 sites permanents utilisés), 93 % pour ceux de Rio 2016 (sur 28 sites permanents utilisés), 94 % pour Barcelone 1992 (sur 35 sites permanents utilisés), et 100 % pour Vancouver 2010 et Salt Lake City 2002 (sur 12 sites permanents utilisés dans les deux cas). Parmi les exemples cités en illustration du document, la Halle olympique de Sarajevo, utilisée pour la première fois pour les Jeux d’hiver en 1984, puis reconstruite après la guerre civile au milieu des années 1990, continue d’accueillir des événements sportifs et culturels ; le stade de Birkebeineren à Lillehammer est encore largement utilisé, près de 30 ans après les Jeux d’hiver en 1994, notamment pour des épreuves de la Coupe du Monde de ski de fond, de biathlon et de combiné nordique ; le Centre aquatique de Londres, où se sont tenues les épreuves de natation, de natation artistique et de pentathlon moderne aux Jeux de 2012, est utilisé pour le sport communautaire, les loisirs et les activités récréatives (plus de 50 écoles s’en servent pour leurs cours de natation et 300 élèves s’y retrouvent chaque jour).