— Publié le 9 septembre 2025

Paris et les États-Unis au top du classement 2025 des villes sportives

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Le classement 2025 des villes sportives, établi par le cabinet Burson, a été dévoilé. Pour la troisième année consécutive, Paris occupe la première place du classement. Malgré les débats en cours sur l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques, la capitale française a réussi à « attirer l’attention du monde avant, pendant et après les Jeux », note le rapport. Los Angeles et New York complètent le podium. Le top 5 est identique à celui de l’édition 2024, avec Londres en quatrième position et Madrid en cinquième. Que faut-il en retenir de plus ?

L’Europe et les États-Unis en force

Ce classement a été élaboré à partir des réponses de présidents de FI, d’experts de l’industrie du sport et de représentants des médias sportifs, complétées par une analyse des réseaux sociaux et des articles de presse, pour déterminer quelles villes étaient les plus fortement associées au sport. Le Vieux Continent place sept villes dans le top 10. Outre les trois déjà citées, Barcelone (6e), Munich (7e), Milan (9e) et Manchester (10e) se distinguent parmi les élèves modèles. Au total, 37 villes européennes figurent dans le top 100.

La Grande-Bretagne est représentée six fois et l’Italie quatre fois. À l’approche des Jeux d’hiver, Milan est en forte progression avec 18 places gagnées, tout comme Cortina d’Ampezzo, qui passe du 82e au 47e rang. Monaco fait par ailleurs une entrée remarquée dans le classement en 30e position. La ville accueille notamment le Grand Prix de Formule 1 de Monaco, le Masters 1000 de Monte Carlo ainsi que des événements comme les tirages au sort des Coupes d’Europe de football.

Les États-Unis sont sans surprise le pays le plus représentée avec 19 villes dans le top 100. Derrière le podium, où l’on compte Los Angeles et New York, Miami (8e), Washington (12e), Chicago (15e), Las Vegas (16e), Boston (17e), Philadelphie (26e), Salt Lake City (31e), Dallas (34e), Indianapolis (36e), Atlanta (40e), Houston (41e), Detroit (44e) et San Francisco (45e) se font une place dans les 50 villes les mieux classées. Les États-Unis s’apprêtent à accueillir « une série sans précédent de grandes compétitions internationales » jusqu’en 2033 : en première ligne, la Coupe du monde des clubs 2025, la Coupe du monde de football 2026, les Jeux olympiques en 2028 et, pour la première fois, la Coupe du monde de rugby (masculine en 2031, féminine en 2033). Ce qui a « considérablement rehaussé le profil des villes américaines dans le paysage sportif mondial ».

Penser à long terme, se diversifier et miser sur le sport féminin

Ailleurs, le Canada tire son épingle du jeu avec sept villes, et l’Australie cinq (Brisbane en tête, en 20e position). Il faut descendre au 13e rang pour trouver la première ville asiatique (Tokyo). Cinq villes africaines sont classées : Le Caire (67e), Cape Town (69e), Dakar (80e), ville hôte des prochains JOJ, Lagos (87e), Rabat (92e) et Johannesburg (100e). Le rapport tire plusieurs enseignements majeurs, notamment la nécessité de penser l’héritage olympique à long terme. À ce titre, « Barcelone illustre parfaitement une gestion réussie de l’héritage olympique à long terme, conservant son statut d’élite plusieurs décennies après avoir accueilli les Jeux grâce à une forte présence dans le domaine du football, tandis que d’autres anciennes villes hôtes ont connu des difficultés lors de la transition post-olympique ».

Compte tenu des dynamiques habituellement observées, « Brisbane (20e) devrait progresser de manière significative à l’approche des Jeux de 2032, tandis que Los Angeles (2e) devrait se renforcer avant 2028, pouvant potentiellement rivaliser avec Paris », qui pourrait connaître un déclin. « Milan (9e) et Cortina d’Ampezzo (47e) continueront leur ascension jusqu’en 2026, tandis que Salt Lake City (31e) devrait progresser à mesure qu’elle se prépare pour les Jeux olympiques d’hiver de 2034. Les villes candidates pour 2036 verront leur classement s’améliorer au cours du processus de candidature, ce qui créera des opportunités stratégiques pour synchroniser les investissements afin de maximiser leur positionnement sportif mondial. »

Le rapport souligne que miser sur le sport féminin porte ses fruits, notamment pour les villes de taille moyenne, à l’image de Lyon (75e), qui intègre le classement, notamment grâce à la puissance de son club de foot féminin. Les auteurs se projettent aussi vers une progression pour Zurich (70e), ville hôte de l’Euro féminin de football, et Lausanne (11e), avec le Grand Départ du Tour de France Femmes en août 2026. Ils insistent également sur la pertinence d’une stratégie de diversification, en prenant l’exemple d’Abu Dhabi (Formule 1, tennis, golf, etc.), qui gagne 23 places (23e). Riyad s’illustre aussi en grimpant au 38e rang, récompensée de son investissement dans le football, le MMA, le golf ou le sport automobile.