— Publié le 8 mai 2025

Après une édition 2024 record, l’IIHF mise gros sur ses Mondiaux

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Qui succédera à la Tchéquie ? Les Championnats du monde masculins de hockey sur glace démarrent vendredi, à l’Avicii Arena de Stockholm. Le tournoi, partagé entre la capitale suédoise et la ville danoise de Herning, s’étalera jusqu’au 25 mai. Seize nations sont en lice pour décrocher la médaille d’or. L’édition 2024 a marqué l’histoire de la discipline en établissant un nouveau record d’affluence : 797.727 personnes avaient assisté au tournoi en Tchéquie, avec une moyenne de 12.464 spectateurs par match. Forcément, les attentes de la Fédération internationale (IIHF) sont grandes.

La plus grande fan zone de l’histoire

Les tickets se sont arrachés comme des petits pains : dès le premier jour, plus de 100.000 places ont été vendues, rien que pour les matchs programmés à Stockholm. Le marché suédois est porteur, forcément, nourri par les résultats de l’équipe nationale – neuf podiums sur les vingt dernières années, dont quatre titres. Les comités d’organisation ont vu les choses en grand pour faire de ce tournoi une vraie fête populaire. La fan zone de Stockholm, voisine immédiate de l’Avicii Arena, qui accueillera les matchs, s’étend sur 12.000 mètres carrés : diffusion des matchs sur écran géant, concerts, activités liées au hockey, présence d’anciens joueurs professionnels… « Cela reflète notre ambition de rendre les Championnats du monde inoubliables », explique le responsable du site, Johan Wirell, qui s’attend à recevoir 300.000 visiteurs sur l’ensemble du tournoi.

La fan zone de Herning, placée à côté du Jyske Bank Boxen, fera quant à elle 18.000 mètres carrés. Du jamais vu pour des Championnats du monde. « Notre fan zone officielle sera le lieu de rassemblement ultime pour les supporters de toutes les nations. Ce sera la plus grande fan zone officielle jamais créée, avec de nombreuses activités pour tous les âges », annonce Ulrik Larsen, directeur général du comité d’organisation de Herning. À titre de comparaison, la fan zone la plus grande de l’édition 2024, à Prague, faisait 8.400 mètres carrés. Une fan walk sera par ailleurs organisée, du centre-ville jusqu’à la salle, sur le modèle des cortèges que l’on voit fréquemment en football, à l’image de l’Euro 2024.

Des Mondiaux fructueux pour pousser le 3×3 vers les Jeux ?

Tous les feux semblent au vert avant le début du tournoi, et tant mieux, car les enjeux sont importants. « Les revenus de ces Championnats du monde permettent de maintenir toutes les activités de développement, les tournois féminins, U18, U20, et toutes les divisions inférieures, expliquait Luc Tardif, le président de l’IIHF, sur NewsTalk ZB. Cette compétition va nous aider à financer tout le reste. » L’IIHF compte 84 associations membres, mais est encore loin d’avoir conquis l’Amérique centrale et latine, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie du sud-est. Le succès des Championnats du monde doit ainsi servir le développement du sport à l’échelle internationale, aux quatre coins du globe. « Mon job le plus important est d’essayer d’amener le hockey sur glace partout sur la planète, même là où on ne pense pas que l’on peut y jouer », souligne Tardif, qui était récemment en Nouvelle-Zélande.

Signal encourageant : les organisateurs des Mondiaux 2025 ont reçu des candidatures pour être bénévole lors du tournoi de destinations aussi lointaines que le Brésil, le Ghana et la Corée du Sud. « Il y a une grosse dynamique en Asie depuis le cycle des deux Jeux olympiques d’hiver, note Luc Tardif en référence à Pyeongchang 2018 et Pékin 2022. La Chine a construit plus de 300 patinoires. La Thaïlande est en train de grandir, les Philippines aussi… Le hockey peut être partout ! » Encore plus avec le hockey 3×3, dans lequel le président de l’IIHF place beaucoup d’espoir : « Nous voulons vraiment pousser ce format. On a vu le succès du rugby à VII, du basket 3×3, aux Jeux de Paris. C’est plus adapté à la nouvelle génération, et aussi aux pays en développement. Prenez l’exemple du rugby : c’est compliqué de former une équipe compétitive de 30 joueurs mais avec le Sevens, on voit le Kenya, l’Uruguay, etc. Il faut que nous construisions des compétitions et que l’on soit là, aux Jeux, avec le 3×3. Je ne sais pas si ce sera en 2030, mais nous devrions y être en 2034. » Ce qui demandera un certain nombre de ressources, en grande partie liées aux Mondiaux.