
L’affaire traîne depuis des semaines, alors le COJOP n’est plus à trois jours près. Attendue ce lundi, la nomination de Cyril Linette comme directeur général du COJOP des Alpes françaises 2030 n’est toujours pas officielle. « Pour des questions de formalité, aujourd’hui on parle de la Solideo. Mais ne vous inquiétez pas, dans trois jours il y a un conseil d’administration et les choses vont être clarifiées », a justifié Edgar Grospiron. Du côté de la Société de livraison des ouvrages olympiques, au moins, les choses avancent.
Les villages olympiques déjà sur la table
Le siège de cette Solideo version 2030 a été inauguré à Marseille, en présence de toutes les parties prenantes des Jeux. L’instance, elle, a déjà trouvé son fonctionnement : Damien Robert sera en première ligne en tant que directeur général exécutif et la structure sera présidée en alternance par Renaud Muselier et Fabrice Pannekoucke, les présidents des régions. La ministre des Sports, Marie Barsacq, a donné le cap : il s’agit de « construire dans les temps », en moins de cinq ans, de construire « de manière responsable » et de « construire utile », en intégrant notamment les normes d’accessibilité. « Une trentaine d’ouvrages ont été identifiés à ce jour, contextualise Damien Robert. 90 % des équipements qui seront utilisés pour les Jeux existent, il faut les rénover. »
Le conseil d’administration de la Solideo a « d’ores et déjà validé le lancement de quatre projets emblématiques » dixit le directeur général exécutif, dont le village olympique de Nice et celui de Briançon, situé au Fort des Trois Têtes, classé monument historique. Ont également été citées la toute nouvelle patinoire de Nice, « le seul équipement neuf de la candidature », qui sera construite à côté de l’Allianz Riviera, ainsi que la réhabilitation de la piste de bobsleigh de La Plagne, qu’il faudra rénover « en profondeur », tant sur piste que pour « rendre son environnement plus accueillant pour les spectateurs, les athlètes et la presse ». Avec le défi de rendre aussi le site « plus sobre énergétiquement ». Il y a donc de quoi faire, en attendant la validation de la carte des sites en juin pour « stabiliser une liste d’ouvrages à construire ou rénover ».
Pour les Alpes françaises 2030, un seul mot d’ordre : construire dans la durée, pour nos territoires !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) April 14, 2025
Cet après-midi, nous lancions la Société de livraison des ouvrages olympiques, une équipe dédiée à préparer et garantir l’héritage des Jeux.
D’ici 2030, nous devons construire… pic.twitter.com/MHmITkGR8W
« On est opérationnels »
Edgar Grospiron voit le verre à moitié plein : « C’est encore une pièce du puzzle qui a été assemblée aujourd’hui. C’est même un pilier de notre projet. » Son de cloche similaire chez Renaud Muselier : « On est en ordre de marche, déterminés, organisés. On peut accélérer et on est opérationnels face à un calendrier contraint. » Opérationnels, malgré un COJOP sans directeur général. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a tenu à rassurer : le suspense n’est plus d’actualité et la nomination de Cyril Linette est désormais « un secret de Polichinelle » selon ses mots, ce qui augure, enfin, d’une issue à cet interminable dossier jeudi.
Interrogé par Le Dauphiné, Edgar Grospiron a répété sa conviction que Linette était l’homme idoine au cours des derniers jours. « Ce qui ressort de son parcours, c’est que c’est un réformateur, quelqu’un qui va chercher à créer de la valeur, insiste-t-il. On partage la même vision. Une démarche typiquement entrepreneuriale. » Le président du COJOP se dit ainsi « confiant » compte tenu des gages présentés. « Nos statuts prévoient le vote et une décision à la majorité au cas où. Mais sur une décision comme celle-là, c’est mieux de trouver un consensus. » Et cela prend du temps.