— Publié le 14 octobre 2023

L’aviron gagne une place, la boxe attend la sienne

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La décision fera date. Pour la première fois depuis son entrée aux Jeux olympiques en 1900 à Paris, l’aviron ne se disputera pas seulement dans l’élément liquide. Dans moins de cinq ans, aux Jeux de Los Angeles 2028, les rameurs devront mettre pied à terre.

La commission exécutive du CIO l’a décidé vendredi 13 octobre : une nouvelle discipline, une seule, sera ajoutée au programme en dehors des sports additionnels. Bonne pioche pour World Rowing : il s’agit du sprint de plage. Un « dérivé de l’aviron de mer », explique l’instance olympique, où la compétition se joue à la fois en mer et sur le sable. Il remplacera l’une des disciplines de l’aviron traditionnel, le deux de couple poids légers.

Aux Jeux de Los Angeles 2028, le sprint de plage comptera trois épreuves à médailles : le solo hommes et femmes et le duo mixte. Pour la première fois, l’aviron comptera donc, à son tour, une épreuve mixte.

Le CIO l’explique dans un communiqué : « L’inclusion du sprint en aviron de plage est le fruit d’une décennie de développement de l’aviron de mer avec le soutien actif des communautés d’aviron à travers le monde. La nouvelle discipline partagera un site des Jeux, lequel reste encore à déterminer, avec un autre sport. »

Précision : World Rowing n’aura pas attendre la 141ème session du CIO, qui se tient à Mumbai du 15 au 17 octobre, pour célébrer la bonne nouvelle. Le programme des disciplines pour LA28 a été finalisé par la commission exécutive. Il ne sera pas soumis à l’approbation des membres. L’affaire est dans le sac.

Autre décision, encore plus attendue : le sort des trois sports mis entre parenthèses dans la perspective des Jeux de Los Angeles 2028. L’avenir olympique de l’haltérophilie, du pentathlon moderne et de la boxe restait en suspens. Pour les deux premiers, il ne l’est plus.

Pour avoir trouvé avec la course à obstacles une alternative crédible, mais aussi plus jeune et moins élitiste, à l’équitation, le pentathlon moderne sauve sa tête. Le CIO l’explique : « Sans le remplacement de l’équitation par une course d’obstacles, ce sport n’aurait pas été inclus dans le programme. » Mais l’instance prévient : « Il est essentiel pour l’UIPM (Union internationale de pentathlon moderne) de continuer à mettre en œuvre les changements nécessaires en matière de gouvernance et de se moderniser en tant qu’organisation. »

Même scénario pour l’haltérophilie, un autre historique des Jeux d’été. La commission exécutive lui a épargné le pire. La discipline reste au programme. Son instance internationale (IWF) le doit, selon la version officielle, à sa décision de déléguer la gestion de sa politique antidopage à l’Agence de contrôles internationale (ITA), et de confier la prise de sanctions au Tribunal arbitral du sport (TAS), au moins jusqu’à fin 2028. Mais, là aussi, le CIO restera vigilant. « L’efficacité des programmes de lutte contre le dopage pour les épreuves de qualification aux Jeux de Paris 2024 et pour les compétitions olympiques continuera d’être suivie de près, tout comme la mise en œuvre des changements culturels et de gouvernance adoptés par l’IWF », annonce l’instance olympique.

La boxe ? Elle devra patienter. A moins de cinq ans des Jeux de Los Angeles 2028, le CIO explique ne pas encore avoir « reconnu d’autre organe dirigeant pour la boxe olympique », après avoir retiré à l’IBA sa reconnaissance. Toute décision  concernant son admission au programme des Jeux de LA28 est « mise en suspens ».

En conférence de presse, vendredi 13 octobre, Thomas Bach s’est montré un peu plus explicite. « Nous voulons la boxe au programme, a-t-il assuré. Nous n’avons aucun problème avec la boxe ni les boxeurs, juste un énorme problème avec son instance dirigeante. »