— Publié le 20 juillet 2022

Tokyo, Paris et Londres, le podium de l’impact olympique

Événements Focus

Les Jeux d’été lui ont laissé une ardoise à deux chiffres, en milliards de dollars, et l’ont longtemps plongée dans le doute et l’angoisse. Mais Tokyo peut aujourd’hui se vanter d’une position très convoitée sur la carte du mouvement sportif internationale. La capitale japonaise domine le classement mondial des villes les plus sportives pour l’année 2022.

Devenu un incontournable, le « ranking » établi annuellement par l’agence internationale de communication BCW, basée à Lausanne, a été publié mardi 19 juillet. Pour la première fois en dix ans d’existence, une ville asiatique pointe en tête.

Sixième en 2020, puis neuvième l’an passé, Tokyo grimpe sur la plus haute marche du podium. Elle le doit aux Jeux d’été 2020, organisés en pleine crise sanitaire, sans spectateurs dans les tribunes, avec des athlètes masqués jusqu’à leur entrée sur le terrain de compétition.

Lars Haue-Pedersen, le directeur général de BCW Sports, le souligne dans son analyse des résultats : « Le classement de cette année souligne une fois de plus le rôle positif que peut jouer l’accueil de grands événements sportifs en termes de connexion entre le sport et l’image d’une ville. Le monde a changé suite à la pandémie, mais l’impact des plus grands événements sportifs sur l’image d’une ville hôte est toujours aussi fort – et semble le devenir encore plus. »

La suite du classement confirme le phénomène. Elle préfigure même l’allure que pourrait prendre le podium dans les années à venir.

A la deuxième place, Paris semble avoir déjà pris un temps d’avance sur son statut de ville-hôte des prochains Jeux d’été. Troisième en 2020, puis cinquième l’an passé, la capitale française pourrait bien s’installer au sommet avant ou après les Jeux olympiques et paralympiques en 2024.

Londres complète le podium, à la troisième place. La capitale anglaise occupait le deuxième rang en 2020 et 2021. Elle n’a pourtant pas organisé d’événements majeurs l’an passé, mais son image de ville sportive reste solide. Un héritage à long terme, sans doute, des Jeux d’été en 2012.

Los Angeles occupe la quatrième place. A l’image de Paris, la ville californienne présente tous les atouts pour s’installer à terme au sommet du podium, profitant comme Tokyo de l’accueil des Jeux olympiques en 2028.

New York, lauréat l’an passé du classement de BCW des 50 villes les plus sportives au monde, recule à la cinquième place. Le reste du top 10 est composé de quatre villes européennes – Madrid, Barcelone, Manchester et Lausanne – et d’une australienne, Melbourne.

Preuve de l’impact des grands événements sportifs sur l’image d’une métropole mondiale, la progression de Doha. A quelques mois du Mondial de football 2022, la capitale du Qatar grignote d’un coup treize places, pour pointer au 19ème rang.

Au trois dernières places du classement pour l’année 2022, trois villes disparaitront dans la prochaine édition : Marseille en France, Djeddah en Arabie saoudite, et Sotchi en Russie. Elles seront remplacées par trois nouvelles venues – Le Caire, Mexico et Las Vegas – les plus citées au cours de l’enquête comme devant intégrer le classement.

Moscou, classée à la 40ème place cette année (24ème en 2020), semble elle aussi condamnée à disparaître, la Russie étant exclue jusqu’à nouvel ordre du mouvement sportif international, donc de l’accueil d’événements majeurs.

Le classement annuel BCW évalue les 50 villes les plus sportives au monde selon un calcul impliquant trois paramètres : une analyse quantitative de l’empreinte numérique de l’association entre le sport et une ville (50 % du résultat), un sondage mené auprès des dirigeants des fédérations sportives internationales (25 %), et enfin une enquête auprès des principaux médias sportifs internationaux (25 %), dont le site FrancsJeux.