— Publié le 6 octobre 2020

Pour les Jeux de Paris 2024, les étrangers ne manqueront pas de choix

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Les Jeux de Tokyo s’écrivent toujours au futur, avec une pointe de conditionnel, mais le mouvement sportif devra bientôt se projeter également sur les suivants. Le COJO Paris 2024 a dévoilé lundi 5 octobre la longue liste des sites retenus pour être centres de préparation aux Jeux (CPJ). Un catalogue de plus de 600 équipements sportifs, soigneusement classés par ordre alphabétique du nom des départements, destiné aux comités nationaux olympiques du monde entier.

Les chiffres en disent long sur l’étendue de l’offre. Le tableau dévoilé lundi par le COJO recense très précisément 620 sites sportifs sur l’ensemble de la France. Ils concernent 415 territoires. Julien Carrard, le responsable de la livraison des sites au COJO, l’a assuré : le catalogue couvre toutes les disciplines. « Pour certaines, comme le plongeon, il n’a pas été facile de trouver des équipements aux normes de la compétition internationale, reconnaît-il. Mais aucune discipline n’est oubliée. »

Le processus de sélection a été étiré dans le temps. Première étape, avant le mois de juillet 2019 : la rédaction d’un cahier des charges pour postuler au titre de CPJ. L’appel à candidatures a ensuite été lancé officiellement le 15 juillet 2019. Il s’est terminé à la fin du mois de novembre dernier.

Le COJO a enregistré les candidatures de 768 sites et équipements sportifs. Il en a conservé 620, soit environ 80 %, tous situés sur des territoires déjà labellisés « Terre de Jeux 2024 ».

Parmi les critères de sélection, le niveau et la qualité des équipements sportifs figurent en tête. Mais les organisateurs parisiens ont également tenu compte des conditions de transport, de logement et de restauration, ou encore de la présence d’un service médical à la hauteur des attentes d’une délégation olympique et paralympique.

Sophie Lorant, la directrice des relations internationales du COJO Paris 2024, l’explique : « Les comités nationaux olympiques cherchent en priorité des équipements sportifs de haut niveau. Mais ils souhaitent également trouver des lieux où ils pourront interagir avec la population locale. »

Dans le « monde d’avant », le catalogue était censé être présenté aux comités nationaux olympiques à l’occasion des Jeux de Tokyo 2020. Mais la crise sanitaire a bouleversé le planning. Michaël Aloïsio, le directeur de cabinet du COJO, l’explique : « Nous n’avons pas souhaité décaler notre processus d’une année après le report des Jeux de Tokyo. » Le catalogue sera accessible aux pays et fédérations sportives étrangers à partir du mois de janvier 2021.

La course aux CPJ n’est pas encore réellement lancée, mais certains ont devancé le départ. Les Etats-Unis ont annoncé au début du mois de mars avoir conclu un accord avec le Centre départemental de formation et d’animations sportives (CDFAS) du Val-d’Oise, situé sur la commune d’Eaubonne. Mais Sophie Lorant le précise : « Il s’agira de leur camp de base, utilisé notamment pour la logistique et le médical. Certains sports s’y entraîneront, mais cela n’empêchera pas les autres fédérations américaines de chercher des centres de préparation situés ailleurs en France. »

La Grande-Bretagne, le Canada et les Pays-Bas auraient, eux aussi, déjà pris les devants. Ils seraient en recherche d’un camp de base où poser leurs malles et afficher leurs partenaires avant et pendant les Jeux de 2024.

L’officialisation par le CIO des quatre sports additionnels (breaking, escalade, skateboard et surf), attendue pour la fin de l’année, conduira le COJO à étoffer encore son catalogue. Un nouvel appel à candidatures, spécifique à ces quatre nouveaux entrants, sera lancé par le comité d’organisation. Il sera intéressant de découvrir quelles communes se positionneront comme centres de préparation aux Jeux dans la discipline du breaking, censée pouvoir se disputer sans le moindre équipement.