— Publié le 26 juillet 2018

Le Maroc, planche de salut pour les Jeux Africains 2019

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Belle consolation ou cadeau empoisonné ? A défaut d’organiser le Mondial de football en 2026, le Maroc a accepté de recevoir l’an prochain les Jeux Africains. Le royaume remplace la Guinée équatoriale, initialement désignée pour accueillir l’événement continental.

Le nom du Maroc avait été évoqué à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Au début du mois de juillet, une délégation de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA) s’était rendue dans le pays, pour y rencontrer des officiels marocains.

Depuis, le dossier a avancé à belle allure. En début de semaine, une réunion entre les autorités sportives marocaines et les deux vice-présidents de l’ACNOA, Mustapha Berraf et Joao Costa Alegre, a concrétisé le projet. Elle semble avoir été constructive. Selon Mustapha Berraf, désigné président par intérim de l’ACNOA depuis la mise à l’écart de Lassana Palenfo, « le Maroc présente toutes les garanties pour organiser l’événement dans un délai très court, malgré le retard. »

Le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami, l’a ensuite annoncé lui-même en milieu de semaine : le Maroc organisera, en octobre 2019, la 12ème édition des Jeux Africains. Elle doit rassembler environ 5.000 athlètes. Et devrait servir, dans plusieurs disciplines, d’épreuve de sélection pour les Jeux de Tokyo 2020.

A ce stade du processus, le nom de la ville-hôte n’a pas encore été révélé. Mais la presse marocaine croit savoir que l’événement sera organisé à Casablanca, le choix le plus sage dans une telle situation d’urgence.

Pour le Maroc, le défi s’annonce de taille. Le pays dispose de seulement 15 mois pour dresser le décor d’un événement aux dimensions continentales. Une compétition multisport à laquelle il n’a plus participé depuis l’édition 1978 à Alger, en raison de son retrait de l’Union Africaine, l’organisation en charge des Jeux Africains.

A l’ACNOA, le oui du Maroc sonne comme une forme de miracle. Ses dirigeants s’étaient mis en quête d’un nouveau pays-hôte depuis l’annonce par la Guinée équatoriale, en novembre 2017, de sa décision de rendre l’événement. Un retrait justifié à l’époque par des difficultés budgétaires liées à la chute du prix du pétrole.

Plus les mois passaient, plus il semblait illusoire d’imaginer un pays prêt à hériter du bébé à moins de deux ans de l’échéance. La défaite du Maroc dans la course au Mondial de football 2026, où il a été devancé par le projet américain United 2026, a ouvert une porte. La seule et la dernière.