
Le premier baromètre annuel des grands événements sportifs a été dévoilé lundi 7 juillet. Le président de Territoires d’événements sportifs (TES), Mathieu Hanotin, et le directeur délégué de Toluna Harris Interactive France, Jean-Daniel Lévy, étaient aux manettes pour présenter les résultats de l’enquête réalisée en ligne du 13 au 16 juin, auprès d’un échantillon de 1047 personnes, représentatif de la population française. Le bilan est positif et donne des raisons d’être optimiste, notamment dans la perspective des Jeux d’hiver 2030.
Un coup de boost pour le tourisme et les infrastructures
Premier enseignement : 86% des Français estiment que l’organisation de grands événements sportifs est une bonne chose pour la France. Cette position est particulièrement forte chez les 18-24 ans (93%) et les 25-34 ans (88%). Cette opinion est partagée de manière similaire par les hommes (87%) et par les femmes (86%). Au niveau local, 81% des Français déclarent que les GES sont une bonne chose pour leur territoire. Les raisons les plus souvent citées : le développement économique, l’amélioration des infrastructures sportives, l’attraction de touristes, l’image positive du territoire et la création d’emplois.

75% des Français jugent que l’organisation de grands événements sportifs (GES) en France a un effet positif sur l’attractivité touristique et sur l’équipement en infrastructures sportives. Ils sont 72% à estimer que les GES ont un effet positif sur la promotion du parasport, le développement de l’activité physique et de la pratique sportive, ainsi que l’image de la France à l’étranger. Les avis sont en revanche moins clairs quant aux effets sur l’emploi (61% d’avis positifs) et sur l’environnement (41%) au niveau national.
Plus de la moitié des Français déclarent que l’organisation de grands événements sportifs les incite à pratiquer une activité physique ou à faire du sport. Un point clef alors que le gouvernement a mis l’accent sur les 30 minutes d’activité physique quotidienne dans les écoles. Cette incitation reste toutefois plus limitée chez les 50 ans et plus et chez les personnes qui ne pratiquent pas déjà d’activité physique ou sportive. Les hommes (63%) se positionnent davantage que les femmes (49%), et les réponses positives décroissent avec l’âge : 81% des 18-24 ans déclarent être incités à transpirer, là où les 50-64 ans ne sont que 47% et les plus de 65 ans seulement 40%.
Une image positive de Paris 2024
Les sondés déclarent apprécier davantage regarder du sport à la télévision (64%) que d’assister à des rencontres sportives sur place (49%). On observe des variations nettes selon les catégories d’âge : 60% des moins de 35 ans aiment en effet vivre l’expérience sur place. Autre élément intéressant dans le cadre des futures manifestations : plus de la moitié des Français se disent intéressés par la mise en place d’un site de célébration, du type fan zone, à proximité de chez eux – tout particulièrement les jeunes.

Un an après, 83% des Français ont une image positive des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Trois Français sur quatre souhaiteraient même que le pays organise à nouveau de grands événements à l’image des Jeux. Pour Mathieu Hanotin, « ces résultats prouvent clairement la puissance des grands événements sportifs pour rassembler les Français. Ils suscitent un enthousiasme et une adhésion dans toutes les catégories sociales, tous les âges et tous les territoires ». Justement, les Français se disent majoritairement favorables à l’organisation des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises (76%). Un point qui ravira le comité d’organisation, critiqué par certaines voix au niveau local.