— Publié le 8 août 2016

Comment dit-on « ceinture noire » en portugais?

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Comment dit-on « fleuret individuel » en portugais? Quelle est la traduction en anglais de l’expression « dame de nage », régulièrement entendue le long des bassins d’aviron? Pas simple de répondre. Aux Jeux de Rio, un site Internet se propose de renseigner les plus ignorants. Son nom: lexicosports.

L’initiative est francophone. Le Lexicosports a été réalisé en partenariat avec l’INSEP (Institut du sport, de l’expertise et de la performance), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le ministère français des Affaires étrangères et du Développement, le ministère français de la Culture et de la Communication, et enfin le CNOSF.

Le résultat: une somme de plus de 50.000 traductions des termes et expressions des sports olympiques et paralympiques, réalisées en trois langues: français, anglais et portugais. Un outil unique en son genre, constitué pour les Jeux de Rio, destiné tout à la fois aux athlètes, médias, officiels, spectateurs. Bluffant.

Pour chacun des sports du programme, le lexique propose des traductions trilingues des épreuves, des installations et du matériel, du règlement et de l’arbitrage, de la technique et de la tactique. En cliquant sur la rubrique football, par exemple, on découvre que l’expression « tirer sur la transversale » se dit « to hit the crossbar » en anglais (connue des fans de la Premier League) et « mandar a bola no travessao » en portugais (nettement moins répandue). En judo, ceinture noire se dit black belt et faixa preta.

L’application aurait dû être accessible sur le site intranet des Jeux de Rio 2016, Info2016, mis en place par les organisateurs brésiliens dans les centres de presse des sites olympiques. Les initiateurs du lexique en ont fait la demande. Ils ont entamé les démarches. Mais leur projet n’a pas abouti. Dommage. La base de données des Jeux de 2016 est, certes, proposée en anglais et français, les deux langues officielles du mouvement olympique. Mais la version française présente peu d’intérêt. La rubrique « actualités », l’une des plus consultées par les médias internationaux accrédités aux Jeux, n’est pas traduite en français. Les communications officielles non plus. Même constat pour les biographies des athlètes engagés.