— Publié le 23 novembre 2025

Gennadiy Golovkin prend la tête de World Boxing

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Gennadiy Golovkin avait dû se contenter de la médaille d’argent en août 2004, à Athènes, battu par le Russe Gaydarbek Gaydarbekov. L’une des rares défaites de sa carrière. Ce dimanche, en revanche, c’est bien lui qui a fini le poing levé. Le Kazakhstanais est devenu président de World Boxing, sans même devoir combattre, puisqu’il était finalement le seul en lice. Il succède donc à Boris van der Vorst avec la mission de poursuivre le travail mené par la jeune fédération internationale, désireuse d’affirmer sa légitimité au sein du Mouvement olympique.

Charilaos recalé par le comité indépendant

Le Congrès de World Boxing, organisé à Rome, devait donner lieu à un duel entre Golovkin  et Marilaos Charilaos. Mais ça, c’était jusqu’à ce que tombe, vendredi, la liste définitive des candidats. Le Grec est sorti de l’équation suite à l’examen de sa candidature par le comité d’examen indépendant. World Boxing n’a pas donné plus de détails, mais Charilaos était empêtré dans une affaire qui interrogeait sur son intégrité, révélée par SportsIn.

Le secrétaire général par intérim de World Boxing, Mike McAtee, a remercié le comité pour « son travail assidu et pour avoir fourni une liste de candidats de très haut niveau, tant en termes d’expérience et de compétences que d’engagement à respecter les principes d’intégrité, d’honnêteté et d’excellence sur lesquels repose World Boxing ». Golovkin a donc pu se contenter d’une acclamation pour accéder à la position qu’il convoitait. World Boxing a désormais un jeune président (43 ans, dix de moins que son prédécesseur), qui dispose d’une expérience de boxeur amateur et professionnel, de président du CNO du Kazakhstan et de président de la commission olympique de World Boxing

« Une fédération moderne, respectée et innovante »

Gennadiy Golovkin commence ainsi un mandat de trois ans. Ryan O’Shea a quant à lui été élu vice-président, tandis que Michael Muller et Tatsuya Nakama ont rejoint le bureau exécutif. « C’est un privilège d’avoir été élu, mais ce n’est que le début », a promis Golovkin à l’issue du Congrès. Dans un entretien accordé récemment à Francs Jeux, il citait les athlètes comme sa priorité. « Il faut les écouter, les protéger, affirme-t-il. Le but est de renforcer la boxe en vue des prochains Jeux olympiques. (…) Cela implique une communication ouverte, ainsi que la participation des athlètes et de voix indépendantes. » Dans son manifeste, il mentionnait également sa volonté d’étendre les programmes de développement pour les jeunes boxeurs, les entraîneurs et les arbitres sur chaque continent, et de placer World Boxing comme « une fédération moderne, respectée et innovante au sein du Mouvement olympique ».

Un projet qui doit maintenir la boxe sur les bons rails pour assurer son avenir olympique. « Nous savons qu’il faut convaincre le CIO et pour ça, il faut présenter des résultats concrets, confiait-il à Francs Jeux. Comme le rappelle souvent le CIO, aucun sport n’a sa place garantie. Chacun doit continuer à la mériter en protégeant les athlètes, en garantissant l’équilibre entre les genres et en fonctionnant de manière transparente. Pour la boxe, cela signifie faire preuve d’intégrité à tous les niveaux. Je suis convaincu que si nous respectons ces normes de manière cohérente, la boxe restera non seulement au programme olympique, mais renforcera également son rôle au sein de celui-ci. »