Paris 2024

Le Centre aquatique olympique, un héritage concret pour les athlètes et bientôt pour le public

— Publié le 15 mai 2025

Neuf mois après, le Centre aquatique de Saint-Denis a retrouvé l’effervescence d’une compétition internationale. Spécialement construite pour les Jeux olympiques de Paris 2024, l’enceinte a démarré sa nouvelle vie en accueillant le Giant Open du 9 au 11 mai. Le meeting de natation a attiré des médaillés olympiques comme Ben Proud, Anastasiia Kirpichnikova, Maxime Grousset, Marrit Steenbergen ou encore Béryl Gastaldello. Une première prometteuse en vue des Championnats d’Europe, qui s’y dérouleront en août 2026, et un héritage concret de Paris 2024.

« L’une des meilleures piscines d’Europe »

Pendant les Jeux, le Centre Aquatique Olympique avait accueilli la natation artistique, le plongeon et une partie du water-polo. Le Giant Open était donc un baptême du feu pour la natation en version course. Les athlètes sont unanimes. « C’est très différent de la Défense Arena, mais c’est une piscine fantastique. L’architecture est impressionnante et on sent tout de suite que c’est une piscine rapide », confie Ben Proud, estimant que « cette piscine pourrait devenir l’une des meilleures d’Europe ».

Le CAO, qui peut compter jusqu’à 5.000 places assises pour les grands rendez-vous, a aussi pu mettre un éclairage plus fort sur le Giant Open, une jeune compétition dans le calendrier, dont les deux premières éditions s’étaient déroulées au dôme de Saint-Germain-en-Laye. « C’est un beau bassin, on a vraiment le sentiment d’être dans un championnat du monde », abonde Béryl Gastaldello, deuxième du 50 m nage libre. Et il aura encore plus d’allure avec les anneaux olympiques, qui seront installés dans les prochaines semaines, comme l’a confirmé la Métropole de Paris.

Ouverture au public en juin

Les Jeux ont permis à la France de se doter d’une infrastructure moderne, cochant toutes les cases pour les grandes compétitions, en témoigne l’organisation des Championnats d’Europe 2026, une première pour le pays depuis 1987. La Fédération française de natation va aussi y installer son pôle plongeon et s’entraîner sur place. « C’est le seul plongeoir français homologué à dix mètres pour le niveau international en plongeon synchronisé », affirme Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris. Cet héritage ne sera cependant pas cantonné aux athlètes de haut niveau puisque le projet a été pensé pour servir la population : les associations sportives, les écoles et le grand public pourront eux aussi se mettre à l’eau à partir du 2 juin.

« Nous avons un véritable enjeu d’apprentissage de la natation, particulièrement ici, en Seine-Saint-Denis, où un jeune sur deux ne sait pas nager à son entrée en sixième, explique la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. Il y a également la volonté de diffuser cet apprentissage partout. Ce Centre Aquatique Olympique est le vaisseau amiral de ce projet, entouré d’une centaine de nouveaux bassins financés par la Région. » Les autorités ont déjà annoncé que le CAO, pour lequel une cinquantaine d’emplois ont été créés, sera le théâtre des Olympiades du sport pour les scolaires, « tous les ans, au mois de juin ». De l’apprentissage au haut niveau, des bébés nageurs jusqu’aux médaillés olympiques, Paris 2024 vivra pour tout le monde dans la piscine de Saint-Denis.