— Publié le 22 décembre 2022

Palmarès FrancsJeux de l’année : la victoire de la solidarité

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Le suspense était à son comble. A peine supportable. Le voilà levé. A quelques jours de voir le rideau tomber sur une année où le mouvement olympique a souvent avancé sans trop savoir où le mèneraient ses pas, FrancsJeux dévoile le palmarès de ses coups de coeur pour 2022. Dix initiatives, idées ou personnalités choisies par le jury parmi une liste de vingt nominées.

En tête, mais sans avoir creusé l’écart, la solidarité du mouvement olympique à l’égard de l’Ukraine dès le début de l’offensive militaire russe. Elle s’est manifestée au sommet de la pyramide, par la création à l’initiative du CIO d’un fonds d’aide aux athlètes, entraîneurs et officiels ukrainiens. L’instance en a confié la coordination, depuis Lausanne, à l’un de ses membres, l’ex perchiste Sergey Bubka. Moins visible mais tout aussi concrète, la solidarité du monde sportif est aussi venue des comités nationaux olympiques, des fédérations nationales, des ligues et des clubs.

Un rang derrière, toute proche de la victoire, la Française Stéphanie Frappart. Habituée à jouer les pionnières sur les terrains de football, elle est entrée dans l’histoire le 1er décembre 2022, à Doha, en devenant la première femme à arbitrer un match d’un Mondial masculin, la rencontre entre le Costa Rica et l’Allemagne en phase préliminaire.

Sur la troisième marche du podium, le CIO. Engagée depuis l’Agenda 2020 sur le chemin de la parité, l’instance olympique avait déjà franchi une étape en annonçant un nombre égal d’athlètes des deux sexes – et de médailles – aux Jeux de Paris 2024. La composition de ses commissions, dévoilée en septembre dernier, s’inscrit dans la même démarche : 273 femmes, 273 hommes. Un équilibre historique.

Pour le reste, le classement des dix coups de FrancsJeux pour l’année 2022 fait la part belle à l’inclusion. Il consacre un réfugié, le premier de l’histoire à gagner ses insignes de membre du CIO. Enfin, il salue les initiatives d’un COJO Paris 2024 plus résolu que jamais à « casser les codes« . En voici le détail :

1) La solidarité du mouvement olympique à l’égard de l’Ukraine (129 points) ;

2) Stéphanie Frappart, première arbitre féminine à la Coupe du Monde de football 2022 (123) ;

3) La parité hommes/femmes, pour la première fois, dans les commissions du CIO (104) ;

4 ex aequo) Yiech Pur Biel, premier athlète réfugié élu membre du CIO ; et la décision du COJO Paris 2024 d’organiser la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques en plein Paris, place de la Concorde (103) ;

6) L’initiative du brassard « One Love » par dix fédérations nationales européennes avant le Mondial de football 2022 (85) ;

7) L’initiative de l’UCI d’organiser à Aigle, en Suisse, les championnats d’Afghanistan féminins de cyclisme sur route (56) ;

8) Quatre Français membres du CIO, avec les entrées de David Lappartient et Martin Fourcade à la session des Jeux de  Pékin (52) ;

9) Le parcours du marathon olympique aux Jeux de Paris 2024 entre Paris et Versailles, inspiré de la Marche des Femmes en 1789 (47) ;

10) La Journée paralympique organisée le 8 octobre par le COJO Paris 2024 (40) .

Les dix autres nominés pour le palmarès FrancsJeux des coups de coeur de l’année étaient les suivants : les records d’affluence, de diffusion et d’audience de la Coupe du Monde de basket féminine de la FIBA en Australie ; la course à obstacles comme nouvelle épreuve du pentathlon moderne en remplacement de l’équitation ; les jeunes volontaires chinois des Jeux d’hiver de Pékin 2022 ; le surf, le skateboard et l’escalade inclus à part entière au programme des Jeux de Los Angeles en 2028 ; l’ajout de l’Ukraine à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour le Mondial de football en 2030 ; la décision de World Athletics d’attribuer à Tokyo les Mondiaux d’athlétisme en 2025 ; le choix de World Rugby de confier aux Etats-Unis l’organisation des Coupes du Monde masculine en 2031 et féminine en 2033 ; le renouveau de la francophonie sportive, avec la création en quelques mois d’associations francophones en escrime, surf et squash ; la course aux Jeux d’été en 2036 déjà bien lancée, avec les candidatures annoncées ou en préparation de l’Indonésie, l’Egypte, le Mexique, la Corée du Sud, le Qatar… ; Bing Dwen Dwen, la mascotte des Jeux d’hiver de Pékin 2022.

Le jury était composé de vingt personnes – journalistes, experts du mouvement olympique, partenaires – représentant huit pays et quatre continents :

Alan Abrahamson (3 Wire sports – Etats-Unis)

Mathias Kouo-Doumbé (Business France – France)

Jérémy Botton (Spartner – France)

Antoine Chinès (Territoires d’événements sportifs – France)

Mélanie Duparc (Union mondiale des villes olympiques – Suisse)

Tharcisse Harerimana (Journaliste indépendant – Burundi)

Séverine Townsend (JTA – Grande-Bretagne)

Ed Hula (Around the Rings – Etats-Unis)

Sylvie Le Maux (Association francophone d’escrime – France)

Alain Lunzenfichter (Président d’honneur de l’Association mondiale des journalistes olympiques – France)

Alain Mercier (FrancsJeux – France)

Zeina Mina (Comité international des Jeux de la Francophonie – Liban)

Elise Morel (Olbia Conseil – France)

Emmanuel Pionnier (Agence France-Presse – France)

Rachel Pretti (L’Equipe – France)

Claire Rabès (France Sport Expertise – France)

Jean-Pierre Siutat (Association francophone de comités nationaux olympiques – France)

Patrick Vajda (Fédération internationale des juges et arbitres sportifs (IFSO) – France)

Philippe Vande Weyer (Le Soir – Belgique)

Giulia Zonca (La Stampa – Italie)