— Publié le 3 mars 2021

Le Mondial féminin de rugby 2021, nouvelle victime de la crise

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Journée très virtuelle au Japon. Seiko Hashimoto, la nouvelle présidente des Jeux de Tokyo, doit s’entretenir ce mercredi après-midi en visioconférence avec quatre acteurs majeurs de la préparation de l’événement : Thomas Bach pour le CIO, Andrew Parsons pour l’IPC, Yuriko Koike la gouverneure de la capitale, et Tamayo Marukawa la ministre olympique.

Au menu des discussions : les mesures sanitaires envisagées pour les Jeux olympiques et paralympiques. La routine, en somme, même si le casting de la réunion lui donne une allure de sommet.

Mauvais hasard de l’actualité : le calendrier sportif international continue à perdre des pans entier de sa façade. Au point de laisser l’impression étrange que les Jeux de Tokyo restent seuls debout alors que tout s’écroule un peu partout sur la planète.

Mardi 2 mars, World Rugby a annoncé que la Coupe du Monde féminine de rugby 2021, prévue du 18 septembre au 16 octobre en Nouvelle-Zélande, devrait reculer dans le temps. L’instance internationale a fait savoir par un communiqué officiel sa décision de « recommander » le report du tournoi à l’année prochaine.

« Cette recommandation est basée sur l’évolution incertaine de la pandémie de COVID-19 et l’environnement difficile qu’elle impose dans le monde entier, écrit l’instance internationale. Au cours des récentes discussions avec les partenaires, que ce soit avec New Zealand Rugby, le gouvernement néo-zélandais et les fédérations participantes, il est devenu clair que, compte tenu de l’ampleur de la pandémie et des incertitudes liées au COVID-19, il n’est tout simplement pas possible d’apporter les meilleures conditions qui soient à toutes les équipes participant à ce tournoi mondial. »

La recommandation sera examinée par le conseil d’administration de la Rugby World Cup et par le comité exécutif de World Rugby, respectivement les 8 et 9 mars. Une formalité. Le Mondial de rugby féminin sera reporté. Il était pourtant prévu à l’automne, après les Jeux de Tokyo.

« Les défis incluent l’incertitude et la capacité des équipes à se préparer de manière adéquate à la Coupe du Monde de rugby, avant et à leur arrivée en Nouvelle-Zélande, tout en prenant en compte les conditions de déplacement dans le monde entier », explique World Rugby.

L’instance internationale n’a pas souhaité attendre le dernier moment pour mettre les pouces. Elle anticipe une situation sanitaire toujours instable au cours des six mois à venir.

Neuf équipes avaient déjà leur billet en poche : Nouvelle-Zélande, Australie, Pays de Galles, Canada, Etats-Unis, Angleterre, France, Afrique du Sud et Fidji. Les trois dernières places devaient être attribuées à l’occasion d’un tournoi de qualification.

« La Coupe du Monde de rugby 2021 est l’apogée du rugby féminin et nous nous sommes engagés à offrir les meilleures conditions pour que les joueuses et les équipes se préparent pleinement et participent au meilleur de leur forme, suggère Alan Gilpin, le directeur exécutif par intérim de World Rugby dans un message vidéo diffusé sur le site Internet de l’instance internationale. Reporter le tournoi à l’année prochaine offre la meilleure occasion de le faire. »