Candidatures

Sapporo, l’arme du Japon pour les Jeux d’hiver 2030

— Publié le 27 décembre 2019

Encore l’Asie ? Pourquoi pas. Quinze mois après avoir jeté l’éponge dans la bataille pour les Jeux d’hiver 2026, le Japon remet le couvert. Selon les médias du pays, le comité national olympique pourrait prochainement déposer au CIO un nouveau dossier de candidature.

Il concernera toujours les Jeux d’hiver. Mais, cette fois, le projet japonais porte sur l’édition 2030.

A en croire une information de Jiji Press, le comité olympique japonais (JOC) a reçu une seule proposition de candidature à la date du vendredi 20 décembre 2019, le dernier jour pour proposer une offre. Elle émane de Sapporo, déjà candidate pour les Jeux d’hiver en 2026, mais contrainte de renoncer en cours de partie pour des raisons logistiques.

Ville-hôte des Jeux d’hiver en 1972, Sapporo se voyait bien revivre l’expérience en 2026. Mais les autorités locales ont annoncé en septembre 2018 leur décision de se retirer de la course. A l’époque, les Japonais avaient justifié leur retrait par les dégâts énormes provoqués par le séisme survenu plus tôt dans le mois sur l’île d’Hokkaido. il a provoqué la mort de 41 personnes. « L’année 2030 serait une date préférable pour accueillir les Jeux », avait déclaré Akihiro Okumura, le porte-parole de la candidature.

Les Japonais ont tenu parole. Quelques semaines seulement après avoir été désignée par le CIO comme plan B pour le marathon et les épreuves de marche des Jeux de Tokyo 2020, Sapporo veut tenter une nouvelle fois sa chance.

Selon Jiji Press, elle est la seule municipalité à avoir déposé une offre au comité national olympique pour les Jeux d’hiver en 2030.

A ce stade du processus, les règles de la course aux Jeux d’hiver restent obscures. Le CIO a annoncé en juin dernier, lors de la session de Lausanne, la création d’une commission dite de futur hôte. Pour l’hiver, elle est présidée par le Roumain Octavian Morariu. Elle est composée de représentants des athlètes, des fédérations internationales, des comités nationaux olympiques et de l’IPC.

Elle est censée « établir un dialogue permanent avec les hôtes intéressés, ou avec les hôtes potentiels que le CIO pourrait inciter à se positionner. » La suite du processus est à évoquer au conditionnel. La nouvelle commission pourrait tout aussi bien en rester à une campagne de candidature classique, avec plusieurs postulants et un vote pour les départager, où en choisir un seul et le soumettre à la commission exécutive du CIO pour une validation sans le moindre suffrage.

Une chose est sûre : Sapporo ne sera pas seule en course. La ville japonaise devra affronter un rival de taille : Salt Lake City. Le comité olympique et paralympique américain (USOPC) a choisi en décembre 2018 la capitale de l’Utah pour se lancer dans la course aux Jeux d’hiver en 2030. Salt Lake City, hôte des Jeux d’hiver en 2002, était en concurrence avec Denver, dans le Colorado.

Un match Japon/Etats-Unis ? Probable. Pour le CIO, la certitude de pouvoir choisir entre deux mastodontes du mouvement olympique. Mais aussi la perspective, moins séduisante, de retourner une nouvelle fois en terrain connu.