— Publié le 16 novembre 2018

Avec le Mondial de volley-ball 2022, la Russie se donne de l’air

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Le ciel est en train de se dégager au-dessus de la Russie. Envoyé ruminer sa honte au fond de la classe après la découverte d’un dopage généralisé aux Jeux de Sotchi 2014, le sport russe retrouve des couleurs. Et, plus important, une place dans le calendrier international.

Réunie en congrès annuel à Cancun, au Mexique, la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) n’a pas hésité très longuement au moment d’attribuer l’organisation des championnats du monde masculins en 2022. Elle a choisi la Russie. Les deux autres pays candidats, le Mexique et le Qatar, n’ont pas fait le poids face à la puissance sportive, politique et économie de la Russie.

La Russie n’avait plus accueilli les Mondiaux de volley-ball depuis l’édition 1962. A l’époque, elle se rangeait sous la bannière de l’Union Soviétique. Le pays-hôte l’avait emporté.

Depuis, plus rien, sinon un championnat d’Europe en 2007. L’édition 2022 du Mondial masculin se déroulera dans 6 à 9 villes russes, parmi les plus importantes du pays. A en croire Fabio Azevedo, le directeur exécutif de la FIVB, elle devrait contribuer à « poursuivre le développement universel » du volley-ball, entré de plain-pied depuis quelques années dans l’ère du digital, à l’initiative de son président, le Brésilien Ary S. Graça.

Avec cet événement planétaire, l’un des plus importants du calendrier sportif international, la Russie marque des points. Elle referme la parenthèse ouverte à la publication du rapport McLaren. Elle en termine d’un long purgatoire au cours duquel le CIO avait fait passer un même message à toutes les fédérations internationales : plus le moindre événement majeur attribué à la Russie jusqu’à nouvel ordre.

Le dopage ? La question n’a pas retenu la FIVB au moment de faire son choix pour le pays-hôte du Mondial 2022. Fabio Azevedo l’a expliqué à l’occasion d’une conférence de presse téléphonique peu de temps après la décision du congrès : « Nous sommes très clairs sur ce sujet. Le volley-ball est un sport propre. La FIVB ne connaît qu’une seule règle : la tolérance zéro en matière de dopage. »

La FIVB n’a pas encore décidé de l’attribution des championnats du monde féminins en 2022. Selon un communiqué de l’organisation internationale, l’annonce du pays-hôte sera faite prochainement.