— Publié le 26 avril 2013

Tahiti, ses plages, son soleil… et son football

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A moins de deux mois de l’évènement, un certain flou enveloppe encore la Coupe des Confédérations de football (15 au 30 juin), sorte de mini répétition du Mondial 2014 au Brésil. Les stades seront-ils tous prêts à temps ? L’accueil des spectateurs sera-t-il à la hauteur de l’enjeu ? A la FIFA, les plus sceptiques se préparent déjà au pire. Les Brésiliens, eux, se veulent rassurants.

Loin de tout cela, un invité-surprise du tournoi se prépare à sa façon, entre impatience et angoisse du résultat. L’équipe de Tahiti, pointée au 134ème rang du classement mondial de la FIFA, a gagné le droit de disputer la Coupe des Confédérations. Elle doit y rencontrer, en phase de poule, l’Espagne, le Nigéria et l’Uruguay. Son sélectionneur, le Tahitien Eddy Etaeta, a répondu aux questions de FancsJeux.

FrancsJeux : Comment l’équipe de Tahiti a-t-elle gagné sa place pour la prochaine Coupe des Confédérations ?

Eddy Etaeta : Nous avons gagné le titre de Champion d’Océanie, l’année dernière aux Iles Salomon, en remportant nos cinq rencontres de la compétition. Les grands favoris, les Néo-Zélandais, avaient été éliminés par la Nouvelle-Calédonie. Ce titre nous a qualifiés pour la Coupe des Confédérations de la FIFA.

Quelle est la réalité de cette équipe nationale ? Son niveau, ses moyens… ?

La réalité est que mes joueurs sont de vrais amateurs, propulsés dans une compétition internationale de très haut niveau. Il y a un très gros décalage entre les équipes que l’on va affronter et nous, tout petit pays. Il va falloir nous servir de cette belle expérience pour développer le football tahitien dans le futur. L’objectif est d’avoir des joueurs qui s’expatrient.

Comment préparez-vous cette Coupe des Confédérations ?

La sélection se prépare de façon biquotidienne, à raison de 5 à 6 entraînements par semaine. C’est assez énorme comparé aux 2 ou 3 séances habituelles. Depuis le 1er avril 2013, les joueurs sont payés par la Fédération pour se consacrer uniquement au football.

Qu’en attendez-vous en termes de résultats ? 

Sportivement, la Coupe des Confédérations va nous apporter beaucoup d’expérience. Les conditions, la préparation, les matchs… Ca va être quelque chose d’exceptionnel pour nous et pour la Fédération. Mais nous allons rencontrer l’Espagne, le Nigéria et l’Uruguay. Il faut  être réaliste : nous n’irons pas au Brésil pour gagner, mais pour représenter le plus dignement Tahiti et le football amateur.

Quelles peuvent êtres les retombées de cette compétition pour la Polynésie ?

Sur le plan économique, social, ou touristique, je pense que l’impact médiatique va permettre à Tahiti de gagner en notoriété. Plusieurs télévisions étrangères sont déjà venues pour filmer la sélection. Ca prouve que Tahiti n’est pas uniquement une destination plage, mais qu’il y a également de belles valeurs sportives dans nos îles. En plus de participer à la Coupe des Confédérations, Tahiti accueillera la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA en septembre 2013.

Quel est l’impact de cette équipe et de son aventure à Tahiti ?

Pour l’instant, c’est un peu la déception. Il n’y a pas une réelle prise de conscience locale de ce que la sélection va vivre. Les choses vont peut-être changer lorsque nous serons au Brésil. Mais nos meilleurs supporters seront certainement les Brésiliens !