Sale affaire. Le lutteur italien d’origine cubaine Frank Chamizo (photo ci-dessus), double champion du monde de lutte libre en 65 kg (2015) et 70 kg (2017), n’en fait pas mystère : sa défaite en demi-finale du tournoi de qualification olympique la semaine passée à Bakou, en Azerbaïdjan, n’est pas le résultat d’une contre-performance sportive, mais de la corruption du corps arbitral. Il l’a assuré sur son compte Instagram, avant de s’en expliquer plus longuement à la presse italienne. « Je savais que je devais donner le double, le triple en Azerbaïdjan, parce que je combattais chez eux et qu’ils avaient tout acheté, a-t-il confié à La Reppublica. L’arbitre était avec les Azerbaïdjanais pendant tout le tournoi. J’ai réussi, mais il s’est passé quelque chose qui me rappelle la boxe d’il y a de nombreuses années. Et donc oui, je suis sérieux, ils sont venus me voir en me proposant de l’argent, 300.000 dollars pour perdre. Je ne veux pas dire qui l’a fait, mais c’est arrivé le matin de la pesée. J’ai refusé, bien sûr, car que je ne représente pas seulement moi-même, mais aussi l’Italie, ma fédération et l’Armée. Je suis tellement dégoûté que je n’ai pas envie de parler de sport. » En demi-finale de la catégorie des 74 kg, Frank Chamizo a perdu contre l’un des lutteurs locaux, Turan Bayramov, vice-champion d’Europe en 2021. Le combat était d’importance, puisque son vainqueur décrochait un billet pour les Jeux de Paris 2024. L’Italien peut encore espérer se qualifier pour le tournoi olympique lors d’une ultime compétition, organisée le mois prochain en Turquie.
