— Publié le 25 octobre 2023

Tony Estanguet veut dégonfler la vague

Paris 2024

Après le basket-ball et le tir, un nouveau site de compétition des Jeux de Paris 2024 alimente la polémique : le spot de surf de Teahupo’o à Tahiti, en Polynésie française. A 275 jours de l’événement olympique, le COJO aurait volontiers fait l’économie d’un nouveau débat. Mais la construction d’une tour en aluminium destinée aux juges des épreuves cristallise les crispations sur place. Dimanche 15 octobre, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes près du village de Teahupo’o, pour protester contre un projet qui risque, selon les opposants, de dégrader les fonds marins et nuire à la biodiversité du site. La tour de 14 mètres, sur trois étages, comprendra notamment un local technique climatisé pour les serveurs internet alimentés par un câble sous-marin, et des toilettes dont l’évacuation sera raccordée à une canalisation. Milton Parker, le vice-président de l’association Atihau, aux manettes d’un domaine à son nom gérant une grande partie du village de Teahupo’o, l’a expliqué à l’AFP : « Le gouvernement polynésien veut faire passer la barge de la foreuse par un endroit impossible, ça va tout péter. Ce n’est pas possible de faire ça proprement. Je leur ai dit, mais ils vont le faire quand même. Ça va être une catastrophe. Dès qu’ils vont commencer à casser le corail, c’est là qu’il va falloir intervenir. Les techniciens disent qu’ils connaissent le site, mais c’est faux, ils nous mentent. » Interrogé mardi 24 octobre lors de la conférence de presse de présentation des parcours de marathon et cyclisme sur route des Jeux paralympiques, Tony Estanguet a tenté de calmer le débat. « Si nous en sommes aujourd’hui avec un projet d’une nouvelle tour, c’est parce que la tour actuelle des juges n’est pas conforme, a-t-il expliqué. Notre priorité est la sécurité. Paris 2024 ne mettra en danger la sécurité de personne. L’objectif est de continuer d’avancer, d’être à l’écoute. Le projet est encore amendable pour faire en sorte de répondre encore mieux aux préoccupations de la population locale. On veut préserver absolument ce site. »